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Union européenne / Bulgarie

La Bulgarie prend la présidence tournante de l'Union européenne

Comme tous les 1er janvier, la présidence du Conseil de l’Union européenne change de main. Cette année, c’est la Bulgarie qui succède à l’Estonie. Un petit pays d’un peu plus de 7 millions d’habitants, où le PIB par habitant est de seulement 7 300 euros, mais fortement pro-européen. Le pays veut jeter des ponts entre l'est et l'ouest du continent. Entrée dans l'UE il y a dix ans, en proie à la corruption, la Sofia mise sur ces six mois de présidence pour améliorer son image.

La Bulgarie va assurer la présidence tournante de l'Union européenne pour six mois.
La Bulgarie va assurer la présidence tournante de l'Union européenne pour six mois. REUTERS/Francois Lenoir
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Pour l’Union européenne, cette présidence tournante semestrielle marque le début d’une période de 18 mois particulièrement périlleuse, estime notre bureau à Bruxelles. A la Bulgarie, sans expérience préalable de son rôle, succèdera à l’été l’Autriche, dont les postes-clés du gouvernement fédéral sont confiés à des membres de l’extrême droite, et dans un an, la Roumanie, qui n’est guère mieux parée que sa voisine bulgare.

Mais sous la houlette du Premier ministre de centre-droit, Boïko Borissov revenu au pouvoir en avril dernier, la Bulgarie a retrouvé une certaine stabilité politique et veut bien faire. Et tenter de réhabiliter l’image de marque désastreuse du pays.

Compromis

Contrairement aux pays du groupe de Visegrad (la Pologne, la République tchèque, la Hongrie et la Slovaquie), elle ne s'est pas opposée à la relocalisation des réfugiés au sein de l'UE. Et les quelque 7 millions de Bulgares, très pro-européens contrairement à d’autres pays de l’Est, aspirent à rejoindre l’espace Schengen et la zone euro.

Les dirigeants européens comptent sur cette attitude conciliante pour débloquer notamment la réforme du règlement Dublin, qui confie la responsabilité du traitement de l'asile au premier pays où le demandeur a mis le pied. Une tâche particulièrement lourde pour les portes d'entrée en Europe, comme la Bulgarie.

Son gouvernement plaide d'ailleurs pour une amélioration des relations avec la Turquie, avec qui un accord migratoire a été conclu en 2016. Il a permis de réduire considérablement le flux venu du Moyen-Orient.

Parmi d'autres problèmes qui concernent de près les Bulgares, la réforme du travail détaché, ou encore l'élargissement de l'Union européenne à l'ensemble des Balkans. Sofia peut apporter son expertise régionale.

La présidence européenne de la Bulgarie aura aussi à gérer le Brexit, les flux migratoires, la réforme de la gouvernance de l’euro, le futur budget pluriannuel de l’UE, entre autres. S’ils ont l’habileté de la modestie, dit-on à Bruxelles, il n’est pas exclu qu’ils s’en tirent honorablement.

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