Portugal: bisbilles avec le Venezuela sur des jarrets pas arrivés à bon port
Au Portugal, les réactions sont quelques peu stupéfaites face aux accusations de sabotage formulées par le président vénézuélien Nicolas Maduro. En cause: de la viande de porc qui ne serait pas arrivée à destination et à temps pour le réveillon de Noël.
Publié le :
De notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
C’est avec son flegme habituel qu’Augusto Santos Silva, le ministre portugais des Affaires étrangères, a répondu aux accusations du président vénézuélien. Le Portugal, selon Nicolas Maduro, aurait saboté les exportations de jarret de porc vers le Venezuela.
Le gouvernement n’y est pour rien, affirme Santos Silva. «Le gouvernement portugais n’a absolument aucun pouvoir de saboter (les importations) [de] jarret de porc. Nous sommes dans une économie de marché. Les exportations sont de la compétence des entreprises. Bien évidemment, nous contactons notre ambassadeur au Venezuela. Mais c’est évident qu’ici, il n’y a rien de politique, car le gouvernement portugais n’intervient pas sur les questions de jarrets de proc. D’abord les faits, ensuite nous tirerons les conclusions.»
Un accord commercial entre le Portugal et le Venezuela
Il y a bien eu un accord commercial en 2016, entre l’entreprise agrovarius et le Venezuela. Il portait sur 14 mille tonnes de viande pour 63,5 millions d’euros. L’une des entreprises sous-traitantes du groupe affirme que le Venezuela doit encore 40 millions d’euros. Quant à ce que sont devenus les jarrets de porc pour le noël 2017, c’est encore le mystère.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne