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Royaume-Uni

Royaume-Uni: le Parlement inflige un camouflet à Theresa May sur le Brexit

Le gouvernement britannique a perdu de peu (305 voix contre 309) un vote important au Parlement ce mercredi 13 décembre dans le cadre de l’examen de son projet de loi visant à mettre fin à la suprématie du droit européen au Royaume-Uni en le transposant dans le droit britannique. Les députés ont voté pour que le Parlement ait le dernier mot sur l’accord final du Brexit entre Londres et Bruxelles. Malgré la tentative du gouvernement d’amadouer les députés rebelles conservateurs qui avaient déposé cet amendement, rien ne les aura fait changer d’avis.

Après six jours de débats à la Chambre des communes, Theresa May est restée confrontée à la volonté des parlementaires de peser plus fortement sur les termes de l'accord définitif sur le Brexit.
Après six jours de débats à la Chambre des communes, Theresa May est restée confrontée à la volonté des parlementaires de peser plus fortement sur les termes de l'accord définitif sur le Brexit. REUTERS/Francois Lenoir/File Photo
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Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Malgré une concession de toute dernière minute, les frondeurs conservateurs menés par l’ancien ministre de la Justice, Dominique Grieve, ont mis leur menace à exécution. Ils ont voté en faveur d’un amendement qui met en minorité leur gouvernement sur ce projet de loi clé du Brexit.

Ces députés ont décidé de prendre au mot Theresa May et les plus fervents « brexiters », eux qui répètent à l’envi que la sortie de l’Union européenne est avant tout un moyen pour le pays de « reprendre le contrôle » de sa destinée.

L’amendement qui a été soutenu par l’opposition travailliste demande donc que tout accord final sur le Brexit conclu avec Bruxelles soit ratifié par un vote contraignant du Parlement de Westminster. Le gouvernement soutenait qu’une telle clause compromettrait ses chances de parvenir à une sortie en douceur de l’UE en donnant, de fait, au Parlement britannique le pouvoir de renvoyer Theresa May à la table des négociations. Mais pour les députés frondeurs, c’était une question de principe.

Theresa May une nouvelle fois dans les cordes

C’est une nouvelle humiliation pour la Première ministre. Theresa May avait réussi de justesse, en fin de semaine dernière, à conclure un accord avec la Commission européenne pour passer à la seconde phase des négociations sur le Brexit. Theresa May était si soulagée d’avoir redressé la barre et sauvé sa tête après que son petit allié nord-irlandais avait failli faire tout dérailler en opposant son véto à un compromis sur la question de la frontière entre les deux Irlandes.

Elle est finalement une fois encore affaiblie aux yeux des 27, qui affichent dans ces négociations sans concession un front absolument uni contrairement à des Britanniques qui se déchirent depuis des mois.

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