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Turquie

Turquie: début du procès de l'attentat du Nouvel An à Istanbul

Un tribunal turc a commencé à juger, ce lundi 11 décembre, l'auteur de l'attentat contre une discothèque d'Istanbul commis dans la nuit du Nouvel An 2017 qui a fait 39 morts, pour la plupart des touristes étrangers. Abdulkadir Masharipov, un Ouzbek qui a avoué avoir commis cette attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), comparaît avec 56 complices présumés.

Abdulkadir Masharipov et ses coaccusés comparaissent à Silivri, dans le complexe pénitentiaire d'une lointaine banlieue d'Istanbul où ils sont détenus depuis dix mois.
Abdulkadir Masharipov et ses coaccusés comparaissent à Silivri, dans le complexe pénitentiaire d'une lointaine banlieue d'Istanbul où ils sont détenus depuis dix mois. OZAN KOSE / AFP
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Entouré de gendarmes, Abdulkadir Masharipov a dans un premier temps refusé de répondre aux questions du juge, invoquant son droit au silence. Mais il a fini par répondre à une question portant sur le sort d'un de ses enfants, Mohamad, que des membres présumés du groupe EI sont allés chercher auprès de sa mère à Istanbul pour l'emmener vers un lieu inconnu après la tuerie. « J'ai dit à Abou Jihad en Syrie de le faire emmener. Je lui ai demandé de ne pas me l'amener, car il aurait fait du bruit », a-t-il dit.

D'après l'acte d'accusation, « Abou Jihad » est le nom de guerre d'Islam Atabaiev, un membre éminent de l'organisation EI en Syrie, de nationalité russe, qui a donné à Masharipov l'ordre de commettre l'attentat. Le procureur d'Istanbul a requis 40 fois la prison à vie contre Masharipov, âgé de 34 ans au moment de l'attaque. Il est accusé notamment d' « homicides volontaires » et de « tentative de renversement de l'ordre constitutionnel ».

Deux Français parmi les 56 complices présumés

L'une de ses épouses, Zarina Nurullayeva, figure parmi les 56 autres personnes nommées dans l'acte d'accusation. La plupart sont en détention préventive. Mme Nurullayeva a affirmé à la cour qu'elle ne savait rien du projet meurtrier de son mari. « Il était discret et il ne me disait rien. Et quand je posais des questions, il me demandait de ne pas me mêler des affaires d'hommes », a-t-elle dit.

Parmi les prévenus figurent également, selon la presse, une épouse franco-sénégalaise de Masharipov, Tene Traore, et un Franco-Turc considéré comme l'un des cerveaux de l'attaque, Abdurrauf Sert.

Le procès se tient près d'un an après l’attentat, qui fut le premier revendiqué de façon directe par le groupe EI, même si Ankara lui a imputé d'autres attaques, notamment celle contre l'aéroport Atatürk d'Istanbul en juin 2016 (46 morts).

(Avec AFP)

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