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Italie

Italie: décès du «parrain des parrains» de la mafia sicilienne, Totò Riina

Le chef suprême de Cosa Nostra, qui purgeait une peine pour 26 condamnations à la prison à perpétuité est mort ce vendredi 17 novembre à l'aube, à l’âge de 87 ans, dans le département médical de la prison de haute sécurité de Parme. Il était dans le coma depuis 5 jours et gravement malade depuis plusieurs mois. Totò Riina ne s'est jamais repenti de ses crimes. Le premier d'une longue série, plus de 150, fut commis dans les années 50. Il a toujours été soutenu par sa femme Ninetta Bagarella et leurs trois enfants.

Salvatore Riina dit Toto Riina, la plus importante figure de la mafia sicilienne est conduit au tribunal de Palerme après 23 ans de cavale. Palerme, Italie, le 4 mars 1993.
Salvatore Riina dit Toto Riina, la plus importante figure de la mafia sicilienne est conduit au tribunal de Palerme après 23 ans de cavale. Palerme, Italie, le 4 mars 1993. Photo : Franco Origlia/Getty Images
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Avec notre correspondante à RomeAnne Le Nir

La belva, le « fauve »… C’était le surnom de Totò Riina, tant le chef suprême de Cosa Nostra, la mafia sicilienne, était cruel. C’était un homme trapu, aux grosses mains de boucher et au regard de glace, inoubliable.

Le Corléonais avait une intelligence aussi redoutable, pour ses ennemis, que sa violence. Capturé non loin de Corleone, son village natal, en janvier 1993, moins d’un an après les plus effroyables meurtres qu’il a commandités : ceux des juges anti-mafia Giovanni Falcone et Paolo Borsselino, Totò Riina était incarcéré dans une prison de haute sécurité à Parme, en Emilie- Romagne.

Gravement malade depuis plusieurs mois, ses avocats avaient demandé qu’il soit placé aux arrêts domiciliaires, pour mourir chez lui, en famille. Le parquet national anti mafia avait refusé, car à 87 ans, « Riina le fauve », gardait, malgré tout, son pouvoir de « parrain des parrains » de la Cosa Nostra.

Tant que sa santé le lui a permis, il a systématiquement suivi ces dernières années les audiences de ses procès en vidéo-conférence. Une manière de démontrer que « le parrain des parrains » c’était encore lui et de faire passer des messages codés. Sa famille a été exceptionnellement autorisée à lui rendre visite en prison pour lui dire adieu.

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