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Italie

Italie: la Lombardie et la Vénétie revendiquent plus d'autonomie

La Lombardie et la Vénétie organisent, dimanche 22 octobre, un référendum pour réclamer plus d'autonomie. Contrairement à la Catalogne, ce référendum s'inscrit dans le cadre de la Constitution, qui prévoit la possibilité pour le Parlement d'attribuer ces formes d'autonomie à des régions qui en font la demande. Mais on est loin de prétendre à une quelconque sécession d'avec Rome.

Roberto Maroni, président de la région de Lombardie, à Milan, le 12 octobre 2017.
Roberto Maroni, président de la région de Lombardie, à Milan, le 12 octobre 2017. REUTERS/Alessandro Garofalo
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Ce scrutin, consultatif, est organisé à l'initiative des présidents des régions Lombardie, Roberto Maroni, et Vénétie, Luca Zaia, membres de la Ligue du Nord (extrême droite). Les habitants doivent dire oui ou non à « des formes supplémentaires et conditions particulières d'autonomie » pour leur deux régions.

Les objectifs ? Ces deux entités locales réclameraient à Rome - en cas de victoire du oui - davantage de compétences, d'autonomie de décision dans les infrastructures, la santé ou encore l'éducation, mais aussi des pouvoirs réservés à l'Etat, en matière de sécurité et d'immigration, thèmes chers à la Ligue du Nord Cela nécessiterait toutefois une modification de la Constitution.

Les taxes ne profitent pas assez à ces régions

L'autre but poursuivi est d'obtenir davantage de ressources, en récupérant environ la moitié du solde fiscal actuel (différence entre ce que les habitants versent comme taxes et impôts et reçoivent comme dépenses publiques). Celui-ci s'élève à 54 milliards d'euros pour la Lombardie et 15,5 milliards pour la Vénétie. La question de la redistribution des richesses publiques, du niveau de vie entre Italie du sud et du Nord, et du gaspillage financier est au coeur des débats.

A Venise, par exemple, la quasi totalité des habitants affirment qu'ils iront voter pour échapper à la gabegie de Rome. Ils refusent cependant tout parallèle avec la Catalogne. Ici, c'est bien la question des taxes qui, selon eux, ne profitent pas assez au territoire. « Cela pourrait ne pas être un problème si ces taxes étaient bien investies, mais la vérité est qu'au niveau national, 30 milliards d'euros sont gaspillés chaque année », déplore le président de la région, Luca Zaia.

La Vénétie, qui s'enorgueillit d'un taux de chômage de 6,7% contre une moyenne nationale de 11,2%, contribue à elle seule à 10% du PIB italien, grâce à un vaste réseau de PME.

Un scrutin d'évaluation

Pas question pour autant de réclamer l'indépendance. Si la victoire du oui ne fait pas de doute, l'inconnue est la participation, en particulier en Lombardie où le scrutin ne suscite guère d'intérêt même si, paradoxalement, Milan est couverte d'affiches.

En Vénétie, où l'identité régionale est plus marquée, elle s'annonce plus élevée, d'autant que le scrutin n'y sera valide qu'avec 50% de participation. Et là-bas, paradoxalement, peu d'affiches recouvrent les murs de Venise.

Quoiqu'il en soit, pour les vrais indépendantistes, très minoritaires, ce référendum n'est qu'un galop d'essai. Ces velléités d'émancipation s'inscrivent sur le temps long chez les voisins transalpins.

(avec AFP)

→ A relire : Les indépendantismes sont-ils solubles dans l’Europe?

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