Russie: le bras de fer se poursuit entre les autorités et la messagerie Telegram
Ce lundi 16 octobre, un tribunal de russe a condamné la messagerie Telegram, très populaire en Russie pour son niveau élevé de cryptage, à une amende de 800 000 roubles (environ 18 000 euros) pour avoir refusé de livrer des informations aux forces de l'ordre.
Publié le :
Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
Pas question de livrer aux services de renseignements des informations relevant du domaine privé. Voilà en substance le message qu'a délivré Pavel Durov, le fondateur de Telegram, après s'être vu condamné à une amende de 800 000 roubles par un tribunal russe, décision qu'il entend contester.
Dans un texte publié sur VKontakte, le réseau social qu'il a également fondé, le jeune prodige de l'informatique russe continue de défier la justice et les autorités de son pays. A ses yeux, les demandes du FSB, les services de renseignements russes, sont en « violation » de la Constitution qui protège le droit au secret de la correspondance.
Du côté des autorités et du FSB, on reproche à Telegram de servir de messagerie cryptée à des groupes terroristes. Des accusations qui ont pris une nouvelle ampleur, à la suite de l'attentat de Saint-Pétersbourg, qui a fait 16 morts en avril dernier. Pour l'heure, le Kremlin affirme qu'il n'envisage pas de « bloquer » Telegram. Mais la pression judiciaire s'accroît sur une messagerie qui a bâti l'essentiel de sa popularité sur son haut niveau de cryptage.
→ (RE)LIRE : Telegram, l’application intraçable du Russe Pavel Dourov
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne