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Espagne

Indépendance de la Catalogne: Carles Puigdemont pris entre deux feux

La pression monte en Catalogne à quelques heures du délai imparti par Madrid au président de l'exécutif catalan Carles Puigdemont pour qu'il clarifie sa position. Le gouvernement espagnol lui a donné jusqu'à 10h ce lundi pour dire si oui ou non il déclarait l'indépendance de la région. En cas de confirmation, ou de réponse évasive, Le chef du gouvernement Mariano Rajoy lui laissera un dernier délai jusqu'à jeudi matin pour faire marche arrière avant de prendre le contrôle de la Catalogne en vertu de l'article 155 de la Constitution. Dimanche, les deux camps étaient fortement mobilisés.

Carles Puigdemont a appelé ces concitoyens à «s'engager clairement contre la violence», à Barcelone, le 15 octobre 2017.
Carles Puigdemont a appelé ces concitoyens à «s'engager clairement contre la violence», à Barcelone, le 15 octobre 2017. REUTERS/Ivan Alvarado
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A quelques heures de la fin de l'ultimatum lancé par Madrid, Carles Puigdemont a laissé planer le suspense. Ce dimanche, il a expliqué que sa décision serait dictée par son engagement pour le civisme, mais aussi pour la fermeté. Il a lancé un appel calme en demandant à ses concitoyens de « s'engager clairement contre la violence ».

La CUP, le parti de la gauche radicale, exige que le dirigeant tienne la promesse du oui. Et si ce n'était pas le cas, les comités de défense du référendum qui se sont organisés dans toute la région sont prêts à descendre dans la rue. A l'opposé, le ministre de l'Intérieur a déclaré qu'il n'était pas trop tard pour rectifier la situation.

Si Carles Puigdemont renonce à l'indépendance, il perdra le soutien de la CUP qui lui assure la majorité au Parlement. S'il la confirme, il entraînera un bras de fer à l'issue incertaine. Les risques sont lourds : poursuites judiciaires contre les dirigeants séparatistes, fuite des capitaux et des entreprises, exclusion de facto de l'Union européenne, affrontements violents dans les rues...

Mais l'incertitude pourrait durer, car le gouvernement de Mariano Rajoy a fixé un nouvel ultimatum à jeudi prochain pour faire marche arrière. Dans le cas contraire, il prendra le contrôle de la Catalogne en vertu de l'article 155 de la Constitution.

→Ecouter Carrefour de l'Europe : la Catalogne, porte ouverte à l'atomisation de l'Europe?

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