Irlande du Nord: manifestation pour la légalisation de l’IVG à Belfast
A Belfast, en Irlande du Nord, des milliers de manifestants réclament le droit à l’avortement, ce samedi 14 octobre. Tout comme la République d’Irlande, le pays interdit l’interruption volontaire de grossesse sauf en cas de risque mortel pour la mère. Il fait ainsi partie des quelques territoires européens où la législation reste très restrictive. Il constitue aussi une exception au sein du Royaume-Uni, où l’avortement est légal depuis des décennies.
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Avec notre correspondant à Dublin, Julien Lagache
Les milliers de manifestants rassemblés à Belfast ce samedi réclament rien de moins qu’un droit plein et entier à l’avortement, non seulement interdit aujourd’hui en Irlande du Nord mais également passible de prison à vie.
Conséquence : des centaines de femmes qui souhaitent mettre fin à leur grossesse partent chaque année en Angleterre voisine pour bénéficier d’une IVG, ce qui représente un coût pour elles. Il y a non seulement le prix du voyage, mais aussi jusqu’à récemment celui de l’opération, facturée en moyenne à plus de 900 euros.
Deux lois pour un même système de santé
Même si la situation s’améliore – désormais il y a une prise en charge financière par la sécurité sociale britannique pour les Nord-Irlandaises qui font ce voyage – les militants pro-IVG dénoncent toujours l’injustice du droit actuel. En effet, il y a aujourd’hui un système de santé commun à tout le Royaume-Uni mais deux législations différentes : l’avortement est légal depuis 1967 en Grande Bretagne et interdit de l’autre côté de la mer d’Irlande.
En cause, l’administration régionale de Belfast, dont dépend loi nord-irlandaise. Elle est actuellement dominée par les conservateurs unionistes, partisans d’une Grande Bretagne qui parle d’une seule et même voix, mais défenseurs de la spécificité du pays sur les sujets de société comme l’avortement ou le mariage homosexuel.
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