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Russie / Royaume-Uni

La Russie rend hommage à Kim Philby, le plus célèbre de ses agents doubles

C’est l’un des espions les plus célèbres de la guerre froide. Durant la Seconde Guerre mondiale, et jusqu’aux années 1960, Kim Philby a travaillé comme agent double pour les services de renseignement britanniques, mais aussi et surtout pour le KGB. Kim Philby est depuis considéré comme un traître en Grande-Bretagne, mais comme un héros en Russie qui lui rend une série d'hommages à travers un documentaire et une exposition.

Une exposition retrace la vie de l'agent double Kim Philby à Moscou.
Une exposition retrace la vie de l'agent double Kim Philby à Moscou. Kirill KUDRYAVTSEV / AFP
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Avec notre correspondant à Moscou,  Daniel Vallot

Dans ce documentaire diffusé par la première chaîne russe, Kim Philby est présenté comme un véritable héros. Un agent surdoué infiltré dans les services de renseignement britanniques.

« Kim Philby, c’est une légende dans le monde du renseignement. Grâce à lui, les documents qui étaient sur le bureau de Churchill se retrouvaient, le lendemain, sur celui de Staline ! Pour nous, il a joué un rôle crucial durant la Seconde Guerre mondiale, affirme Serguei Kopylov, un membre de la Société historique de Moscou, qui consacre une exposition à l’agent double. Si les Soviétiques ont battu les nazis pendant la bataille de Koursk, qui a été un tournant dans la guerre, c’est en partie grâce à lui et aux informations qu'il  fournissait à Staline ! »

Recruté dans les années trente par l’URSS, Kim Philby faisait partie de ce groupe que les historiens ont surnommé les « cinq de Cambridge ». Cinq membres de l’élite britannique, au service de la cause soviétique.

« Pour le Royaume-Uni, il restera toujours un traître, mais pour nous il a été et restera sans aucun doute un héros, poursuit Serguei Kopylov. Grâce aux documents qu’il nous a transmis, un très grand nombre de vies ont été sauvées. Ce sont peut-être des centaines de milliers de vies qui ont été épargnées ».

En 1963, sur le point d’être démasqué, Kim Philby s’enfuit pour Moscou. Fidèle jusqu’au bout à ses convictions communistes, il meurt d’une crise cardiaque en 1988, juste avant l’implosion du système pour lequel il avait trahi les siens et son pays.

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