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Espagne

Catalogne: des milliers d'Espagnols appellent au dialogue, Rajoy reste ferme

De Barcelone à Madrid, en passant par Valence, de milliers d’Espagnols vêtus de blanc sont descendus dans la rue samedi pour faire part de leurs inquiétudes et pour appeler au dialogue entre le gouvernement catalan et le pouvoir central. Mais Mariano Rajoy reste campé sur ses positions alors que ce dimanche 8 octobre, ce sont les opposants à l’indépendance qui s’apprêtent à manifester à Barcelone.

Des manifestants pour un dialogue entre Madrid et Barcelone discutent avec un homme arborant le drapeau espagnol, le 7 octobre.
Des manifestants pour un dialogue entre Madrid et Barcelone discutent avec un homme arborant le drapeau espagnol, le 7 octobre. REUTERS/Jon Nazca
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Ce samedi, des citoyens mobilisés sur les réseaux sociaux se sont rassemblés, vêtus de blancs et appelant les deux parties au dialogue. Beaucoup disaient d’ailleurs ne pas se sentir représentés par leurs politiques, rapporte notre envoyée spéciale à BarceloneVéronique Gaymard.

Mais le pouvoir central est resté sourd aux appels d’unité lancés par les manifestants. Mariano Rajoy ne faiblit pas et reste ferme. Il rappelle qu’il empêchera que la moindre déclaration d’indépendance débouche sur quoi que ce soit. Il exige au préalable de tout dialogue le retour à l’ordre constitutionnel et le retrait de la menace de sécession. Il a aussi brandi la menace d’une suspension de l’autonomie de la région.

Un message pour donner des gages à l’aile dure de son parti qui s’impatiente. Et un message pour les dirigeants catalans. « Il est encore temps de faire machine arrière » leur dit le Premier ministre espagnol. Et peu importe si cette déclaration d’indépendance comporte un délai pour une entrée en vigueur. « Le lendemain en suspension ou en différé ça n’a pas d’importance, on ne discute pas sous la menace ».

Appel aux modérés

Mariano Rajoy a appelé les Catalans modérés à prendre le dessus et à s’éloigner des radicaux indépendantistes. Il souhaite un gouvernement uni, qui pourrait effectivement aider à surmonter les difficultés liées à cette crise. Mais il suffirait « que tout le monde soit ensemble, tout simplement », a déclaré le chef du gouvernement espagol.

A peine un mot pour les violences policières qui ont émaillé le référendum « des erreurs ont pu être commises » admet-il du bout des lèvres. Il a ainsi rappelé que les 4 000 policiers supplémentaires envoyés pour le référendum resteraient déployés en Catalogne, tant que la situation ne sera pas résolue. Et de son côté, le président de la région catalane Carles Puigdemont a reporté son intervention au Parlement à mardi en fin de journée.

Manifestation anti-indépendance prévue à Barcelone

Aujourd’hui c’est au tour des partisans de l’unité nationale et du non à l’indépendance, de manifester à Barcelone. La manifestation est prévue à midi, lancée par la société civile catalane qui appelle la majorité silencieuse à faire entendre sa voix contre l’indépendance. Le Parti socialiste catalan, le Parti populaire se joignent à la manifestation.

L’ancien président du Parlement européen Josep Borrell et l’écrivain et Prix Nobel de littérature, de nationalité péruvienne et espagnole, Mario Vargas Llosa, liront un manifeste en fin de cortège. Il avait lui-même qualifié l’indépendantisme catalan de « maladie ».

Plus d’une centaine de cars ont été mobilisés et affrétés depuis Madrid, avec des partisans du non et se dirigent ce matin-même vers Barcelone.

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