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Espagne / Union européenne

Référendum en Catalogne: l'UE gênée aux entournures

Plus de 90% des Catalans ont voté en faveur de l'autodétermination lors du référendum interdit dimanche. Des chiffres qui ne reflètent pas forcément l'état de l'opinion catalane puisque les partisans du non avaient pour consigne de ne pas participer au scrutin. Mais les indépendantistes ont incontestablement gagné, dans la douleur, la guerre des images. Les images de gardes civils matraquant les Catalans rassemblés devant les bureaux de vote ont fait le tour du monde. Avec beaucoup de retard, la Commission européenne a fini par réagir. Pas de changement de ligne sur le fond, elle continue d'appeler au dialogue et regrette les violences, mais on sent Bruxelles très ennuyé par cette question catalane.

Une caricature sur laquelle on voit le dictateur Francisco Franco embrassant le Premier ministre Mariano Rajoy, pendant une manifestation, le 2 octobre 2017, au lendemain du référendum interdit.
Une caricature sur laquelle on voit le dictateur Francisco Franco embrassant le Premier ministre Mariano Rajoy, pendant une manifestation, le 2 octobre 2017, au lendemain du référendum interdit. REUTERS/Eloy Alonso
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De notre bureau de Bruxelles,

La Commission européenne avance avec une prudence extrême sur le cas de la Catalogne. Elle répète que le scrutin catalan était illégal à ses yeux car illégal aux yeux de la justice espagnole.

Il faut selon la Commission européenne que l'ordre constitutionnel espagnol soit respecté. Le Premier ministre Mariano Rajoy reste donc le seul interlocuteur de l'Union européenne et la Commission lui réitère « toute sa confiance ».

Il y a d'un côté le fait que le Premier ministre espagnol est membre de la même famille politique de centre-droit que les présidents du Conseil européen, du Parlement et de la Commission.

D'un autre côté, il y a surtout le fait que l'Union européenne craint que la tentation sécessionniste soit contagieuse. Les pays de l'UE n'ont pas tous reconnu l'indépendance du Kosovo et la Catalogne n'est pas seule.

Outre l'Ecosse, on pense aussi à l'Italie du Nord, à la Flandre, aux Basques, aux Hongrois de Roumanie ou de Slovaquie. L'UE semble pour le moins dubitative devant les tentations de repli sur soi des régions les plus riches et la Commission rappelle d'ailleurs qu'une région qui déclarerait son indépendance, même à l'issue d'un référendum légal, sortirait automatiquement de l'Union européenne.

L'ONU de son côté appelle le gouvernement espagnol à mener une enquête sur ces violences.

Réunion d'urgence

Les députés européens ont décidé d'ajouter à leur ordre du jour de mercredi un débat consacré à la situation en Catalogne, a annoncé ce lundi le président du Parlement, Antonio Tajani.

(Re) lire : Référendum catalan: une première victoire dans la douleur pour les séparatistes

À écouter : Catalogne: A Bruxelles, l'Europe embarrassée garde le silence

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