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Belgique

Belgique: enquête sur une pub recrutant des étudiantes pour «sugardaddies»

Polémique en Belgique à cause d'une campagne publicitaire qui cherche à inciter des jeunes filles à s’inscrire sur un site de rencontres pour hommes aisés. Une plainte a été déposée contre le site internet basé en Norvège et une enquête lancée pour « incitation à la débauche ».

Le site vise à mettre en relation des hommes âgés et riches avec des filles jeunes, jolies et de préférence étudiantes (photo d'illustration).
Le site vise à mettre en relation des hommes âgés et riches avec des filles jeunes, jolies et de préférence étudiantes (photo d'illustration). Getty Images / Rafa Elias
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Illustré par une poitrine féminine de 5 mètres sur 3 à peine cachée par un soutien-gorge rouge, le slogan interpelle : « Hey les étudiantes ! Améliorez votre style de vie, sortez avec un sugardaddy ». Deux camions équipés de telles affiches ont commencé à sillonner le 22 septembre les rues de la capitale belge. Lundi, alors que la rentrée universitaire battait son plein, ils ont été repérés aux abords du campus de l'Université libre de Bruxelles (ULB).

A l'origine de cette campagne publicitaire, un site internet lancé il y a quelques semaines en Belgique. Son nom : Rich meet beautiful. Son but : mettre en relation des « sugardaddies », littéralement des « papas gâteaux », des hommes âgés et riches, avec des « sugarbabbies », des femmes censées être jeunes, jolies et de préférence étudiantes.

Dix autres camions devraient parcourir le pays dans les prochaines semaines. « Surtout à proximité des établissements universitaires », précise le PDG de Rich meet beautiful, le Norvégien Sigurd Vedal. Alors que la polémique enfle dans le pays, celui-ci affirme que son site n'a rien de choquant, surtout à l'heure du succès mondial de Cinquante nuances de Grey.

L’ULB, les étudiants et les autorités ont décidé de porter plainte au pénal pour incitation à la débauche et à la prostitution, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet. « Même s'il n'y a pas directement proxénétisme, cela reste une incitation qui peut être qualifiée comme telle, vu que le PDG est bien évidemment au courant de ce qu'il se passe avec l'utilisation de son site. C'est surtout profiter de la détresse financière, sociale, émotionnelle des étudiantes qui peuvent se retrouver dans des situations très difficiles, surtout en arrivant à l'université », dénonce Opaline Meunier, présidente de l’Union des étudiants des universités francophones de Belgique (Unicof).

Le parquet de Bruxelles a annoncé ce mercredi avoir ouvert une enquête pour « incitation à la débauche d'une personne majeure dans un lieu public ». Elle sera chargée de déterminer si la campagne publicitaire est constitutive d'une infraction pénale. Le publicité a déjà été saisie, et le conducteur et un passager du camion qui la convoyait près de l'ULB ont été entendus. La police continue de chercher à « déterminer qui est exactement responsable de la campagne publicitaire », a indiqué le parquet dans un communiqué.

Selon le site qui a fait de la Belgique l'une de ses priorités commerciales, 21 000 des 150 000 jeunes filles déjà inscrites dans les pays scandinaves et au Benelux sont Belges.

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