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Vatican / Pape François

Pédophilie: le pape François admet le retard pris par l’Eglise

Le pape François rappelle sa tolérance zéro envers la pédophilie dans l’Eglise. Devant les membres de la Commission pontificale pour la protection des mineurs qu’il avait mis en place il y a trois ans, le souverain pontife s’est livré avec franchise, reconnaissant les retards de l’Eglise dans la prise de conscience des abus sexuels.

Le pape François en réunion avec les membres de la Commission pour la protection des mineurs, le 21 septembre 2017.
Le pape François en réunion avec les membres de la Commission pour la protection des mineurs, le 21 septembre 2017. Osservatore Romano/Handout via REUTERS
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Avec notre correspondant au Vatican,  Olivier Bonnel

Quand le pape sort de son texte, c’est que le sujet lui tient à cœur. C’est ce qu’il a fait ce jeudi en recevant les membres de la Commission pour la protection des mineurs.

Délaissant totalement son discours initial, le souverain pontife s’est livré avec franchise. « La prise de conscience de ces délits est arrivée trop tard, et les moyens pour résoudre ces problèmes aussi » a reconnu le pape.» François a aussi regretté ces vieilles pratiques de déplacer d’un diocèse à un autre les prêtres pédophiles, ce qui a « un peu endormi les consciences. »

Un discours sincère et volontaire qui a frappé les membres de la commission, parmi lesquels la pédopsychiatre française Catherine Bonnet : « J’ai trouvé cela extrêmement positif, en particulier le fait qu’il reconnaît les difficultés pour l’Eglise d’avoir pris conscience, qu’il ait parlé de ceux qui étaient en avance en disant qu’ils étaient des prophètes. C’est très encourageant de le voir si sensible, mais très profondément sensible à la souffrance des victimes et à la gravité des crimes.»

Le pape François a néanmoins rappelé que la lutte contre les abus sexuels était bien de la compétence de Congrégation pour la doctrine de la foi, parfois critiquée pour son immobilisme par la commission, mais souhaite lui donner plus de moyens, en élargissant son personnel.

Mais c’est bien la tolérance zéro qui reste la marque de ce discours de François : il a en effet annoncé que les prêtres reconnus coupables d’abus sexuels ne pourront plus faire appel si les preuves sont clairement établies. « Tout simplement parce que celui qui fait cela est malade », a-t-il martelé.

(Re) lire : Pédophilie: le cardinal Barbarin jugé en avril pour non-dénonciation

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