Accéder au contenu principal
France

Le journaliste Loup Bureau, de retour en France, «très soulagé»

Incarcéré pendant plus de 50 jours dans le sud-est de la Turquie, et accusé d'appartenir à une organisation terroriste armée avant sa libération survenue vendredi, le journaliste français Loup Bureau, 27 ans, a foulé le sol de Paris ce dimanche 17 septembre 2017.

Le journaliste français Loup Bureau avec son père Loïc (à droite) et du secrétaire général de l'association Reporter sans frontières, Christophe Deloire (arrière-plan), ce dimanche 17 septembre 2017 à Roissy.
Le journaliste français Loup Bureau avec son père Loïc (à droite) et du secrétaire général de l'association Reporter sans frontières, Christophe Deloire (arrière-plan), ce dimanche 17 septembre 2017 à Roissy. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Publicité

Après 51 jours de détention à Sirnak, dans le sud-est, Loup Bureau sait désormais qu'il ne passera pas plusieurs décennies derrière les barreaux pour terrorisme. Le journaliste, libéré vendredi par la justice turque - qui a aussitôt prononcé son expulsion -, est à Paris. Il est arrivé ce dimanche matin à bord du vol AF1391.

A son arrivée, le Français s'est dit « très soulagé » et « très fatigué ». Il explique être resté « jusqu'au bout dans l'incertitude de pouvoir partir ». Ses conditions de détention, « un peu compliquées » au départ, se sont améliorées lorsque « M. Macron a annoncé qu'il demandait (sa) libération ».

Je n'ai pas été maltraité physiquement. Après, il y a eu des menaces et des intimidations. J'ai été en garde à vue pendant six jours avant d'aller en prison. Voilà, c'est à ce moment-là que ça a été plus compliqué. En ce qui concerne vraiment la prison, je dois dire que j'ai été bien traité

00:49

Loup Bureau, à son arrivée à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle

RFI

Le jeune homme avait été interpellé le 26 juillet à la frontière entre l'Irak et la ­Turquie. Dans ses affaires, les autorités turques avaient retrouvé des photos de lui en compagnie de combattants kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG), un mouvement considéré comme une organisation terroriste par Ankara.

Selon la défense de notre confrère, ces clichés dataient d'un reportage effectué en 2013 sur les conditions de vie des populations syriennes pendant la guerre ; un reportage diffusé par la chaîne de télévision TV5 Monde. La Turquie occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse de l'ONG RSF.

A l'heure actuelle, environ 170 journalistes seraient détenus en Turquie, pays transfiguré depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016. Les confrères turcs sont les plus visés, de loin, mais les étrangers ne sont pas pour autant à l'abri. C'est la deuxième fois qu'un Français se retrouve dans cette situation cette année.

Jeudi, lors d'une visite à Ankara, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait plaidé pour la libération de Loup Bureau. Au mois d'août, le président Emmanuel Macron avait préalablement demandé sa libération et son retour en France à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.