Référendum en Catalogne: la tension monte

Alors que vient de commencer la campagne catalane pour le référendum illégal sur l'autodétermination de la Catalogne, le leader espagnol Mariano Rajoy s'est rendu vendredi 15 septembre en fin d'après-midi au siège du Parti populaire de Barcelone, où il a lancé un nouveau message d'avertissement aux indépendantistes. Ces derniers maintiennent leur cap et ont bien l'intention de convoquer le référendum le 1er octobre malgré le veto de Madrid.

Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, à Barcelone au siège du Parti populaire, le 15 septembre. REUTERS/Albert Gea

Avec notre correspondante à Madrid,  Diane Cambon

C'est une réunion au sommet que les conservateurs espagnols ont tenue au siège du Parti populaire de Barcelone. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy s'est déplacé vendredi dans la capitale catalane pour soutenir les siens, mais aussi pour lancer un nouveau message aux indépendantistes à quinze jours de la tenue du référendum.

Le leader espagnol leur a demandé une fois de plus de renoncer à cette consultation contraire à la Constitution, qui « porte préjudice aux Catalans et à l'ensemble des Espagnols ».

Rajoy a fait référence également aux représailles économiques qu'encourt la Catalogne. Si le projet séparatiste se maintient, dès lundi, l'Etat central prévoit de prendre le contrôle des finances publiques de la région afin qu'aucun euro n'aille alimenter les caisses du référendum.

L'exécutif conservateur a aussi sommé les banques d'annoncer toutes transactions financières destinées à la préparation de cette consultation populaire.

Enfin, Rajoy a félicité la Garde civile qui a réussi à saisir 100 000 affiches de propagande en faveur de la tenue du référendum. La police s'est également rendue au siège de divers journaux catalans pour les avertir des conséquences pénales au cas où il publierait des encarts publicitaires sur le référendum.