Meurtre d’une jeune Allemande: le réfugié brise son silence et avoue avoir menti
Ce mardi 6 septembre s’est ouvert en Allemagne le procès d'un jeune Afghan accusé d'avoir violé puis tué une étudiante allemande à l'automne 2016 à Fribourg. L'affaire avait choqué le pays et provoqué un débat sur les dangers causés par les réfugiés. Après des mois de silence, l'accusé a pris la parole au premier jour de son procès pour une longue déposition.
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Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
L’affluence pour le début du procès était à la hauteur de l’émotion qu’avaient causés le viol et le meurtre d’une jeune étudiante il y a près d’un an. La première journée d’audience a été marquée par une déposition de l’accusé qui a brisé son silence.
Durant trois heures, Hussein K. a raconté son histoire. Son enfance en Afghanistan, son départ plus tard pour retrouver son grand-frère en Iran et ensuite son périple vers la Grèce, puis l’Allemagne.
Une question centrale pour la peine encourue par le jeune homme est son âge. Il a reconnu avoir menti à son arrivée sans papiers en Allemagne fin 2015, en affirmant avoir à l’époque 16 ans. Il en avait déjà en fait 18. Pour le meurtre de la jeune étudiante qu’il a agressée, violée puis noyée à l’automne dernier, cela pourrait signifier la prison à vie au lieu de 10 à 15 ans de prison.
L’affaire avait ému l’Allemagne et provoqué un débat sur l’augmentation de la criminalité que les réfugiés arrivés nombreux pourraient provoquer. Une autre polémique avait concerné la faillite de la coopération européenne.
Condamné à 10 ans de prison pour une brutale agression en Grèce, l’accusé avait été libéré prématurément et avait gagné l’Allemagne. Athènes n’ayant pas émis d’avis de recherche internationale, l’identification du jeune homme n’avait pas été possible à son arrivée.
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