Corruption: Mariano Rajoy droit dans ses bottes face aux députés
Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy devait s’expliquer, ce mercredi 30 août, à la chambre basse du Parlement sur les affaires de corruption dans lesquelles serait impliquée sa formation, le Parti populaire. Il a botté en touche, une nouvelle fois.
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Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Essayez de m'ôter du pouvoir, vous n’y parviendrez pas. C’est en substance ce qu’a dit le chef du gouvernement espagnol à l’ensemble des députés nationaux, tout spécifiquement à ceux de l’opposition.
Mariano Rajoy est apparu sur la défensive, interrogé sur les nombreuses affaires de corruption éclaboussant le Parti populaire, sa formation, ces derniers mois.Il a défié les formations d’opposition d’organiser une motion de censure contre son exécutif, sachant pertinemment que cette initiative mènera à l’échec, comme ce fut le cas au début de l’été.
Le Premier ministre a soigneusement évité de parler de ces scandales de corruption, et s’est réfugié dans la défense de sa formation attaquée. « Je trouve dans le fond assez pittoresque votre obsession dans cet hémicycle à vouloir juger et condamner ma formation politique, non pas le gouvernement de la nation, mais ma formation. Et vous le faites à chaque fois que vous en avez l’occasion », a-t-il dénoncé.
« L’important, a dit M. Rajoy, c'est que j’ai gagné les trois dernières élections législatives, ce qui veut dire qu’une grande partie des Espagnols me font confiance. » Et d’appeler tous les députés à former une unité face à la dérive indépendantiste en Catalogne.
En face, l’opposition s’est montrée ferme. « Vous êtes le visage de la corruption », lui a dit le leader de Podemos, Pablo Iglesias. Pour la porte-parole socialiste Margarita Robles, « le chef du gouvernement, qui refuse de s’expliquer sur la corruption, sera pour toujours une personne sur laquelle pèsera un soupçon ».
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