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Espagne / Terrorisme

Attentats en Catalogne: encore de nombreuses questions en suspens

Au lendemain des attaques qui ont frappé Barcelone et Cambrils, les autorités espagnoles sont toujours à la recherche du conducteur de la voiture-bélier qui a tué 14 personnes dans la capitale catalane. Le point sur l'enquête alors que l'Espagne se recueille après les attentats.

Le roi d'Espagne et le Premier ministre Mariano Rajoy observent une minute de silence sur la place de Catalogne, à Barcelone, le 18 août 2017.
Le roi d'Espagne et le Premier ministre Mariano Rajoy observent une minute de silence sur la place de Catalogne, à Barcelone, le 18 août 2017. REUTERS/Sergio Perez
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La traque se poursuit pour retrouver l'homme qui a foncé dans la foule ce jeudi 17 août en plein coeur du quartier le plus animé de Barcelone.

Immédiatement après avoir percuté les passants, l'homme a abandonné la camionnette blanche qu'il conduisait et s'est enfui à pied. Les recherches sont en cours pour tenter de le retrouver. Un témoin a décrit « un homme très jeune, d'une vingtaine d'années ».

Le président de la région de Catalogne affirme que la police ne dispose pas d'information sur la « capacité de nuire » de ce suspect.

Nous ne sommes pas seulement unis dans le deuil. Nous sommes surtout unis dans la volonté ferme de vaincre ceux qui veulent nous arracher nos valeurs et notre mode de vie.

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Mariano Rajoy, Premier ministre espagnol

Qui sont les suspects interpellés ?

Plusieurs arrestations ont eu lieu depuis les attentats : tout d'abord un citoyen marocain, un Espagnol et un autre individu dont la nationalité est inconnue. D'après la police, aucun de ces hommes n'est le conducteur du véhicule utilisé à Barcelone. Plus tard dans la journée de ce 18 août, une quatrième personne a été arrêtée dans le nord-est de l'Espagne, a annoncé la police de Catalogne.

Les enquêteurs cherchent à remonter la piste du commando auteur de la seconde attaque, dans la nuit, à Cambrils. Qui étaient les 5 hommes portant de fausses ceintures d'explosifs, abattus après avoir précipité leur voiture sur des passants ? Pas d'élément à ce stade en provenance des enquêteurs.

La police a établi un lien entre cette attaque et celle survenue plus tôt dans la capitale catalane.

Qu'en est-il de l'explosion survenue avant les attaques dans une troisième localité de Catalogne ?

Cette explosion s'est produite à Alcanar, à 200 km au sud de Barcelone. Une personne a été tuée et plusieurs autres blessées dans l'explosion. Une source policière indique que la déflagration due au gaz serait liée à la préparation d'un engin explosif artisanal.

Les enquêteurs cherchent désormais à comprendre les liens entre ces différents évènements et leurs auteurs. S'agit-il d'une ou de plusieurs cellules ? Quel était le projet des terroristes présumés, s'il se confirme que leur plan comprenait la préparation d'explosif ?

Quelles motivations et quelle stratégie en Espagne pour les jihadistes du groupe EI ?

L'attentat de Barcelone a été très vite revendiqué par l'organisation Etat islamique. L'Espagne avait pourtant été jusque-là épargnée par les attentats jihadistes, après celui, très meurtrier, de 2004, lorsque l'explosion de plusieurs bombes avait fait près de 200 morts dans des trains de banlieue à Madrid.

Dans son communiqué publié après l'attaque de Barcelone jeudi, l'organisation Etat islamique a précisé que « l'opération de Barcelone a été menée en réponse aux appels à cibler les Etats de la coalition ». Il s'agit là de la coalition internationale anti-jihadistes qui opère en Syrie et en Irak et dont fait partie l'Espagne.

Dès le mois d'octobre 2014, Madrid avait envoyé 300 instructeurs militaires en Irak. Depuis cette date, les forces armées espagnoles ont formé 46 bataillons et plus de 20 000 militaires irakiens pour combattre les jihadistes, selon le ministère espagnol de la Défense. En ce qui concerne la Syrie, l'armée espagnole ne participe pas militairement aux frappes aériennes – contrairement à la France par exemple – mais apporte une aide financière et un soutien logistique à la coalition.

A Bruxelles, les drapeaux sont en berne afin d'honorer les victimes des attaques de Barcelone et Cambrils.
A Bruxelles, les drapeaux sont en berne afin d'honorer les victimes des attaques de Barcelone et Cambrils. Reuters

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