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Turquie

Turquie: ouverture du plus grand procès après le putsch manqué de juillet 2016

En Turquie, près d'Ankara, s'est ouvert sous haute sécurité le plus grand procès lié au coup d'Etat manqué du 15 juillet 2016. Près de 500 prévenus sont jugés, soupçonnés d'avoir orchestré la tentative de putsch depuis la base aérienne d'Akindji, située au nord-ouest d'Ankara et considérée comme le centre de commandement de putschistes.

A l'extérieur de la prison de haute sécurité où sont jugés les présumés putschistes, des Turcs réclament des sanctions pour les militaires félons, le 1er août 2017.
A l'extérieur de la prison de haute sécurité où sont jugés les présumés putschistes, des Turcs réclament des sanctions pour les militaires félons, le 1er août 2017. ADEM ALTAN / AFP
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Le procès se déroule dans la prison de Sindjan, où a été construite, spécialement pour les procès liés au putsch manqué, une salle pouvant accueillir jusqu'à 1 500 personnes. Parmi les inculpés, 461 sont en détention, sept autres sont en fuite, alors que d'autres comparaissent libres.

Le prédicateur Fethullah Gülen, que les autorités d'Ankara accusent d'être le cerveau du putsch, vit depuis longtemps en exil aux Etats-Unis. Adil Öksüz, considéré comme le chef opérationnel des putschistes, est lui aussi en fuite. Mais dans le box des accusés sont bien présents des personnages-clés liés au putsch, comme l'homme d'affaires Kemal Batmaz, ou encore l'ancien chef de l'armée de l'air Akin Ozturk, ancien commandant de l’armée de l’air présenté l'un des personnages clé de la tentative de coup d’État contre Recep Tayyip Erdogan.

Impressionnant dispositif de sécurité

Plusieurs chefs d'accusation ont été retenus contre les prévenus, allant de « tentative d'assassinat contre le président Redjep Tayyip Erdogan » jusqu'à «  violation de la Constitution ». Un imposant dispositif de sécurité a été déployé pour l'audience, avec plus de 1 000 agents de sécurité, des véhicules blindés, des tireurs d'élite sur les toits et un drone de surveillance. Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés aux abords du tribunal, ils ont conspué les prévenus et ont jeté des nœuds coulants et des bouteilles vides en leur direction.

D'autres procès d'envergure, liés au coup d'Etat manqué, ont commencé dans la même prison en février et en mai dernier, avec, à chaque fois, plusieurs centaines de prévenus.  

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