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France/Allemagne

Conseil franco-allemand largement consacré aux questions de défense et sécurité

Un conseil franco-allemand se tient ce jeudi 13 juillet à Paris en présence d’Angela Merkel et d’Emmanuel Macron et de leurs ministres des Affaires étrangères, du Travail, de l’Intérieur et de la Défense. La construction d’une Europe de la défense sera au cœur de leurs discussions

En marge du conseil franco-allemand, Angela Merkel et Emmanuel Macron ont été accueilli à l'Office franco-allemand de la Jeunesse ce jeudi matin 13 juillet.
En marge du conseil franco-allemand, Angela Merkel et Emmanuel Macron ont été accueilli à l'Office franco-allemand de la Jeunesse ce jeudi matin 13 juillet. REUTERS/Matthieu Alexandre
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On devrait entendre le ronronnement du moteur franco-allemand et cette rencontre bilatérale ce jeudi pourrait avoir un impact beaucoup plus large. La relation entre les deux pays est bien particulière, comme l’explique Hans Stark chercheur à l’Ifri, l’Institut français des relations internationales et professeur à la Sorbonne. « D’abord les sommets sont plus nombreux, ils ont lieu deux fois [par an] et surtout la France et l’Allemagne aspirent à jouer un rôle moteur de la construction européenne en Europe. Non pas comme un directoire -les autres pays n’en voudraient pas- mais [comme] un couple qui anime la réflexion européenne indépendamment de la Commission qui a un rôle plutôt technique. La France et l’Allemagne estiment qu’il faut aller beaucoup plus loin en matière de défense et de sécurité ».

La relation entre la chancelière allemande et le président français est essentielle au bon fonctionnement de l’Union européenne. Angela Merkel et Emmanuel Macron semblent partager un même idéal européen et cela devrait faciliter la construction européenne, comme nous l'explique Isabelle Bourgeois, rédactrice en chef de Regard sur l’économie allemande et chercheuse au Cirac, le Centre d’information et de recherche sur l’Allemagne contemporaine. « Quand les deux s’entendent bien, ce qui n’a pas toujours été le cas, l’Europe peut progresser et il faut espérer que ça va continuer et que les résultats se feront sentir ».

Le sujet principal de ce conseil sera l’Europe de la défense. Dans un contexte international menaçant, la France et l’Allemagne veulent accélérer la construction d’une Europe de la défense. « Les difficultés que l’on rencontre aujourd’hui dans les rapports au sein de l’OTAN entre les Etats-Unis et leurs alliés européens font que l’Allemagne et la France veulent aller beaucoup plus loin en matière de défense et de sécurité européenne, poursuit Hans Stark. Aller plus loin cela veut dire identifier les obstacles pour une politique commune de sécurité et de défense européenne et les surmonter ».

Un engagement plus précis de l'Allemagne en Afrique

La France et l’Allemagne dépensent respectivement 45 et 35 milliards d’euros par an pour la défense. L’Allemagne s’est engagée à doubler son budget militaire dans les années à venir.

« Je pense qu’il y a déjà une convergence sur les budgets et donc une convergence en matière de coopération militaire, nous expliqueJean-Paul Hanon, directeur du département de Relations internationales du Centre de recherche des écoles de Coëtquidan et spécialiste de la défense et de la sécurité en Europe. C’est un premier pas mais il y a trop de différences entre les équipements trop chers et l’efficacité n’est pas là. Les procédures non plus, donc il y aura certainement des initiatives pour rapprocher les industries de la défense ; et la deuxième chose c'est que madame Merkel a pris conscience il y a un an que l’Afrique était un continent important donc il y aura un engagement plus précis de l’Allemagne en Afrique sous une forme d'aide sanitaire ou d’investissements pour le développement. C’est à dire que les opérations militaires reviendront une fois de plus aux Français ».

 

Le « parapluie » OTAN

 

Mais la plus grande différence entre la France et l’Allemagne, c’est la dissuasion nucléaire que seule la France possèdera au sein de l’Union européenne après le départ des Britanniques. Pour Jean-Paul Hanon, en matière de dissuasion nucléaire, les Allemands comptent avant tout sur l’Otan. « L’OTAN c’est d’abord et avant tout le parapluie nucléaire américain ! C’est important pour les allemands parce que ça leur permet de profiter d’une garantie dans laquelle ils n’ont pas de responsabilité, ils n’ont pas à décider politiquement alors que si on doit repenser le dogme au niveau européen, là ça va être une autre discussion »

Avancer ensemble dans la construction d’une défense européenne nécessite de définir une stratégie commune face à des menaces de plus en plus nombreuses.

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