A Trieste, Paris, Rome et Berlin évoquent la crise migratoire en amont du sommet
Alors que l'intégration des pays des Balkans en Europe est au coeur du sommet qui se tient ce mercredi à Trieste en Italie, les dirigeants français, italien et allemand se sont réunis en amont pour parler immigration.
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Avec notre envoyée spéciale à Trieste, Juliette Gherbrant
La réunion s'est tenue sur un bateau. Tout un symbole alors que l’Italie ne cesse d’appeler à l’aide ses partenaires européens pour accueillir le nombre croissant de migrants qui traversent la Méditerranée depuis la Libye.
Le président français a exprimé sa solidarité envers l’Italie. « La France n’a pas toujours pris sa part », a-t-il glissé, annonçant au passage une accélération des relocalisations, c’est-à-dire l’accueil en France de personnes ayant obtenu le statut de réfugiés en Italie et en Grèce.
Emmanuel Macron sur l'immigration
Mais Emmanuel Macron a aussi dénoncé « la confusion généralisée entre réfugiés, combattants pour la liberté et migrants économiques. Ces derniers n’ayant pas vocation à être accueillis sans restriction. »
Le président français a aussi parlé développement. Il a annoncé qu’il souhaitait associer l’Italie à l’alliance pour le Sahel, récemment discutée à Bamako.
Enfin, l’objectif de cette rencontre entre la France, l’Allemagne et l’Italie était aussi d’avancer sur la refondation du projet européen qui a besoin d’une nouvelle impulsion. Une impulsion que seuls les pays fondateurs peuvent lui donner, selon le président Macron, qui invite toutefois ceux qui le souhaitent à y participer. En filigrane, c’est donc un nouvel appel à l’Union européenne dotée d’un noyau dur qui devra tenir le gouvernail.
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