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Hongrie / Justice

Procès du «camion de la mort»: le chef présumé du réseau refuse de parler

Le chef présumé du réseau responsable de la mort atroce de 71—migrants dans un camion frigorifique, retrouvé en Autriche en août 2015, est resté muré dans le silence au deuxième jour du procès à la cour d'assises de Kecskemét, dans le sud de la Hongrie. Quatre des dix accusés, le chef du gang et ses trois associés, sont accusés d’homicide commis avec une extrême cruauté.

Le juge Janos Jadi à l'ouverture du procès qui doit se poursuivre durant plusieurs mois, un verdict étant attendu au mieux à la fin de l'année.
Le juge Janos Jadi à l'ouverture du procès qui doit se poursuivre durant plusieurs mois, un verdict étant attendu au mieux à la fin de l'année. REUTERS/Bernadett Szabo
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Avec notre correspondante à Budapest,  Florence Labruyère

Le chef présumé du réseau de trafiquants est un Afghan de 30 ans qui s'appelle Samsoor. Il vivait depuis 3 ans en Hongrie où il avait reçu un statut temporaire de réfugié. Cet homme mince au visage fin, qui parle plusieurs langues, refuse de collaborer avec la justice. Il est entré dans la salle d’audience avec un écriteau où il avait écrit en pachtoune « Le procureur est un menteur ».

Après la lecture des procès-verbaux, il est resté muré dans le silence. Samsoor n’avait pas été plus loquace pendant l’instruction. Les enquêteurs lui ont pourtant  présenté des éléments accablants. Comme ces comptes-rendus d'écoutes téléphoniques, où Samsoor ordonne au téléphone que le chauffeur « laisse mourir » les migrants plutôt que d’ouvrir la porte du camion pour les laisser respirer.

Un membre du gang, l’un de ses complices bulgares, avait déclaré aux enquêteurs : « C’est Samsoor qui décidait de tout. Il est devenu de plus en plus avide, il voulait transporter de plus en plus de gens. »

Pendant l’audience, le procureur a rappelé que les 71 victimes avaient connu une mort particulièrement cruelle. « Ces personnes savaient qu'elles allaient mourir d'asphyxie et leur agonie a été lente ».

Les 59 hommes, huit femmes et quatre enfants, dont un bébé, originaires de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan, avaient succombé dans le camion moins de trois heures après avoir été pris en charge près de la frontière serbe en Hongrie le 26  août 2015, espérant rejoindre l'Allemagne.

► A (re) lire : Hongrie: ouverture du procès du «camion de la mort»

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