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Roumanie / Politique

Roumanie: la majorité de gauche fait chuter son gouvernement

Ce mercredi 21 juin, la majorité de gauche au pouvoir en Roumanie a adopté une motion de censure contre son Premier ministre, Sorin Grindeanu, en place depuis moins de six mois, sur fond de luttes de pouvoir au sein du parti social-démocrate (PSD).

Le désormais ex-Premier ministre roumain Sorin Grindeanu en compagnie du leader du parti social-démocrate, Liviu Dragnea, le 28 décembre 2016.
Le désormais ex-Premier ministre roumain Sorin Grindeanu en compagnie du leader du parti social-démocrate, Liviu Dragnea, le 28 décembre 2016. REUTERS
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La motion de censure, initiée par le chef du PSD, et votée ce 21 juin par la majorité de gauche au Parlement, a été adoptée par 241 voix sur 464 parlementaires, a annoncé l'Assemblée. Dix élus ont voté contre alors que l'opposition de centre droit s'est abstenue. « Nous voulons stopper un gouvernement qui n'a pas respecté le programme et les promesses de la campagne », a déclaré, avant le vote, le chef du PSD, Liviu Dragnea, artisan de la victoire de cette formation aux législatives de décembre dernier. « Laisser les choses continuer de la même manière nous aurait fait aller tout droit à l'échec », a-t-il ajouté.

Sorin Grindeanu a, quant à lui, jugé « incompréhensible » le dépôt d'une motion de censure contre un gouvernement qui a « bien travaillé », selon lui. « Le risque existe d'un retour en arrière, à l'époque d'avant 1989 », année ayant vu la chute du régime communiste de Nicolae Ceausescu, a-t-il mis en garde, en faisant référence au style autoritaire de Liviu Dragnea.

Tirer les ficelles en coulisses

De son côté, le président roumain Klaus Iohannis (centre droit) a aussitôt convoqué les partis politiques pour des consultations lundi prochain en vue de la désignation d'un nouveau Premier ministre. Liviu Dragnea avait dû renoncer en décembre 2016 à briguer le poste de Premier ministre en raison d'une condamnation à deux ans de prison avec sursis pour fraude électorale. Cependant, il n'avait jamais caché sa volonté de continuer à tirer les ficelles en coulisses.

Selon certains analystes, le coup de froid entre le chef du PSD et son ancien protégé Sorin Grindeanu serait lié aux réticences de ce dernier à soutenir l'assouplissement de la législation anticorruption souhaité par Liviu Dragnea. Une tentative de modifier le code pénal en ce sens avait provoqué cet hiver une vague de manifestations populaires d'une ampleur sans précédent en Roumanie depuis la chute du régime communiste, contraignant le PSD à revoir sa copie.

(avec AFP)

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