Incendie à Londres: Theresa May annonce l’ouverture d’une enquête publique
La police annonce désormais au moins 17 morts après l'incendie qui a ravagé une tour de logements sociaux à Londres dans la nuit du 13 au 14 juin. Les riverains et rescapés sont partagés entre chagrin et colère alors que des mises en garde vis-à-vis de la sécurité ont été ignorées. Theresa May a annoncé l'ouverture d'une enquête publique.
Publié le : Modifié le :
Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Alors que la tour calcinée reste en partie inaccessible aux pompiers, les autorités ont annoncé qu'il faudra des jours, voire des semaines, avant d'obtenir un bilan définitif de l'incendie qui a ravagé cet immeuble du quartier de Kensington.
Le feu a été si violent que les pompiers ne peuvent pas commencer les recherches de peur que les planchers et les plafonds ne s’effondrent. Jeudi, ils ont fait une première reconnaissance à l’aide de drônes et de chiens renifleurs.
Six personnes ont été identifiées, mais il ne sera peut-être pas possible de retrouver toutes les victimes, prévient la police. La première victime a été nommée jeudi soir, un réfugié syrien de 23 ans à l'histoire tragique.
Il appelle ses proches pour un adieu
Mohammed Alhajali étudiait l'ingénierie civile dans une université de Londres. Il avait tenté avec son frère de s’échapper de la tour mais ils ont été séparés. Rattrapé par la fumée, l’étudiant a alors regagné leur appartement au 14e étage.
Il est resté calfeutré pendant deux heures sans que les pompiers ne parviennent à aller plus haut que le 12e étage. Il a téléphoné à ses proches en Syrie pour leur dire adieu dans un message, alors que le feu atteignait la porte. Son frère, qui a pu s'en sortir, a été hospitalisé.
Toutes ces informations ont décuplé la colère et le désarroi des familles, qui tentent désespérément de retrouver leurs proches et se plaignent de ne pas recevoir plus d'aide de la part des services hospitaliers et de la police.
Theresa May de nouveau en difficulté
Les résidents de la tour Grenfell s'en prennent également aux autorités locales qui ont été négligentes, et au gouvernement, accusé de n'avoir pas suivi les recommandations d'un rapport sur la sécurité incendie.
C'était suite à un drame similaire en 2009. Or, le ministre du Logement conservateur, qui a classé le dossier, vient d'être nommé directeur de cabinet de Theresa May et ces révélations mettent à nouveau en difficulté la dirigeante.
Après une brève visite privée sur place, la Première ministre a annoncé une enquête publique pour faire la lumière sur la tragédie. Mais lors d'un point presse tendu aux abords de l'immeuble incendié, le maire travailliste de la capitale, Sadiq Khan, a appelé à une enquête rapide et un rapport intérimaire dès cet été.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne