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République tchèque

Le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka revient sur sa démission

Le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a annoncé vendredi 5 mai qu'il retirait sa démission initialement annoncée pour la deuxième moitié de mai et qu'il proposerait au président Milos Zeman de limoger le ministre des Finances, Andrej Babis, soupçonné de fraude fiscale.

Bohuslav Sobotka, le Premier ministre tchèque
Bohuslav Sobotka, le Premier ministre tchèque © Reuters/David W Cerny
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« Je ne présenterai pas la démission. Je proposerai prochainement au président de la République de révoquer le ministre des Finances », a déclaré devant la presse M. Sobotka, en conflit ouvert avec Andrej Babis. Il a expliqué son revirement par les divergences de vue avec le chef de l'Etat sur les modalités constitutionnelles de sa démarche.

Le Premier ministre social-démocrate a réagi aux déclarations de la veille du président Zeman souhaitant accepter uniquement la démission du chef du gouvernement et non celle de l'ensemble du cabinet. Le chef de l'Etat a estimé jeudi soir dans une interview télévisé que « la composition du gouvernement devrait rester la même. Le seul qui devrait être remplacé, c'est le Premier ministre ».

Rivalité…

Or, selon une opinion défendue par bon nombre d'experts, la démission d'un Premier ministre entraîne automatiquement celle du gouvernement, aux termes de la Constitution tchèque, relativement vague sur ce point. « J'espère que le président va respecter les habitudes constitutionnelles », a insisté vendredi M. Sobotka.

Rival politique de longue date de M. Sobotka, le chef de l'Etat est en revanche favorable à Andrej Babis, deuxième fortune du pays selon Forbes et homme politique le plus populaire du pays.

Le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka s'était expliqué devant la presse mardi 2 mai pour parler de sa démission : « Si j'avais proposé le limogeage de ministre Babis, j'aurais fait de lui un martyr. Depuis plusieurs jours déjà, il se prépare intensément à ce rôle de martyr », a-t-il expliqué.

Le mouvement centriste ANO dirigé par M. Babis est grand favori des élections prévues les 20 et 21 octobre, qui à leur tour seront suivies du scrutin présidentiel trois mois plus tard.

(AFP)

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