Roumanie: finalement, pas de grâce pour les condamnés pour corruption
Les faits de corruption ne seront pas dépénalisés en Roumanie. Le Sénat a estimé jeudi que les prises de pots-de-vin et autres conflits d'intérêts ne pouvaient pas faire l'objet de grâce. La veille, pourtant, cette même commission avait proposé le contraire.
Publié le :
Avec notre correspondant à Bucarest, Benjamin Ribout
Un pas en avant, un pas en arrière. Cette fois le projet de loi visant à dépénaliser les faits de corruption semble bel et bien enterré. Mercredi, pourtant, cela n'en prenait pas le chemin, mais la rue a encore une fois réagi. Un millier de personnes s'est immédiatement posté devant le siège du gouvernement à Bucarest. Elles entendaient manifester leur peur que le vol et la corruption soient légalisés.
En réaction, le Premier ministre Sorin Grindeanu ainsi que le chef social-démocrate Liviu Dragnea ont immédiatement critiqué l'initiative de leurs sénateurs qui ont finalement retiré le projet.
Déjà, en début d'année, des manifestations record dans tout le pays avaient dénoncé une tentative d'assouplissement de la loi pénale. Plusieurs centaines de milliers de Roumains étaient alors descendus dans la rue.
Ce sont ces personnes qui restent aujourd'hui mobilisées et se réjouissent que le chef social-démocrate Liviu Dragnea, condamné au pénal, ne puisse pas être Premier ministre. Jeudi, la Cour constitutionnelle a décidé de ne pas modifier un texte qui interdit aux personnes condamnées de devenir membres du gouvernement.
→ A (re) lire : Roumanie: Laura Codruta Kovesi, l'anti-corruption chevillée au corps
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne