Alitalia: les actionnaires convoqués jeudi après le rejet du plan social
Le verdict du référendum a été clair. Les deux tiers des 12 500 salariés d’Alitalia ont voté et parmi eux 63% ont rejeté le plan social. Celui-ci prévoyait, notamment, une réduction de salaire d’au moins 8% et la suppression de 980 emplois en CDI et 706 postes en CDD. L’avenir d’Alitalia semble plus que compromis. La direction d’Alitalia a convoqué pour le 27 avril ou le 2 mai une assemblée générale. Elle sera décisive pour son avenir.
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Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Alitalia sera placée sous administration extraordinaire publique, comme elle le fut en 2008. Mais cette fois-ci, ce pourrait être vraiment l’antichambre de sa liquidation.
Les actionnaires avaient en effet conditionné une recapitalisation de 2 milliards d’euros à un « oui » au plan social. Pour l’heure, la seule certitude, c’est que la compagnie, qui perd 2 millions d’euros par jour, n’aura plus les moyens de payer ses 12 500 salariés à partir du 1er mai. Sauf si une aide d’urgence était débloquée.
D’où l’importance de l’assemblée générale extraordinaire convoquée le 27 avril ou le 2 mai. C’est à son issue qu’un administrateur spécial devrait être désigné. Il devra opter pour un nouveau plan industriel, permettant de faire redécoller Alitalia, ou entamer les procédures visant à mettre fin à la longue et tortueuse histoire d’une compagnie, qui fut un temps, faisait rêver le pays tout entier.
La compagnie aérienne Alitalia, fondée en 1946, est détenue à hauteur de 49% par la compagnie émiratie Etihad Airways, et dont les principaux actionnaires italiens sont les banques UniCredit et Intesa Sanpaolo.
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