Présidentielle française: Macron au second tour, un soulagement pour l’UE

L’arrivée d’Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle française a été immédiatement saluée par les institutions européennes. Une réaction relativement inhabituelle, car d’habitude les institutions européennes se font discrètes de peur d’être accusées de vouloir influer sur la politique nationale des Etats. Et cette réaction est à la hauteur du soulagement de l’Union européenne qui craignait un second tout extrême-droite contre extrême-gauche avec Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, deux candidats notoirement hostiles à l’Europe. Même les marchés ont réagi positivement puisque dans la nuit, l’euro a pris de la valeur sur les marchés asiatiques.

Le Parlement européen de Strasbourg, en séance plénière le mercredi 5 avril 2017. REUTERS/Vincent Kessler

Avec notre correspondant à Bruxelles,  Pierre Bénazet

Les réactions des institutions européennes semblent unanimes pour féliciter Emmanuel Macron pour sa première place à l’issue de ce premier tour de scrutin. Très rapidement dimanche soir, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a tenu à féliciter Emmanuel Macron « lui souhaiter le meilleur pour le second tour ».

Dans les instants qui ont suivi, la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a emboîté le pas, se félicitant elle de voir des drapeaux français et européens saluer le score d’Emmanuel Macron. Elle affirme qu’il représente « l’espoir et l’avenir de notre génération ». De son côté, Michel Barnier, le négociateur du Brexit, a lui aussi appelé à la victoire d’Emmanuel Macron, car, pour lui « la France doit rester européenne ».

Dans les capitales des partenaires européens de la France, la réaction la plus notable est celle du ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, il se dit persuadé qu’Emmanuel Macron sera le prochain président.

Ces réactions inhabituelles ne sont cependant pas une surprise, car les Européens étaient ouvertement inquiets pendant la campagne française où l’essentiel des candidats avait adopté un discours sur l’Europe qui allait du scepticisme à l’hostilité la plus radicale et Emmanuel Macron était vu ici comme le seul candidat expressément pro-Européen.