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Russie/Iran

Poutine et Rohani affichent leur bonne entente

Le président iranien Hassan Rohani en visite à Moscou s’est entretenu ce mardi avec le président Poutine. Les deux hommes ont signé toute une série d’accords et ils ont évoqué deux dossiers régionaux dans lesquels leurs pays sont impliqués, la Syrie et l’Afghanistan. En moins d’un mois, Vladimir Poutine aura reçu ses homologues turc et iranien, autrement dit ses alliés dans la résolution du conflit en Syrie, mais aussi le Premier ministre d’Israël, un pays dont la Russie prend en compte les aspirations dans ce conflit.

Le président iranien Rohani et son homologue russe Vladimir Poutine, le 28 mars 2017 à Moscou.
Le président iranien Rohani et son homologue russe Vladimir Poutine, le 28 mars 2017 à Moscou. REUTERS/Sergei Karpukhin
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Avec notre correspondante à MoscouMuriel Pomponne

Devant le président iranien, Vladimir Poutine s’est félicité des positions « assez proches » des deux pays dans les conflits régionaux. Mais nul doute que les deux hommes ont aussi évoqué leurs désaccords sur l’avenir du régime de Bachar el-Assad, auquel les Iraniens tiennent beaucoup plus que les Russes, et sur le rôle des milices chiites en Syrie.

Le troisième membre de l’alliance, la Turquie, souhaite le départ de ces milices. Quant à Israël, il ne cache pas qu’il continuera à bombarder si nécessaire les bases du mouvement Hezbollah. Moscou doit donc faire le grand écart entre ses différents alliés.

Moscou et Téhéran se sont également rapprochés sur le dossier afghan. La Russie a initié en février dernier une conférence sur l’Afghanistan, en vue de négociations entre le gouvernement et les talibans. L’Iran a répondu favorablement à l’invitation russe, et Vladimir Poutine n’ a pas manqué de faire savoir sa satisfaction au président Rohani.

Sur le plan bilatéral, les deux hommes se sont réjouis de l’augmentation de 70% des échanges entre les deux pays en un an. La Russie devrait construire les deux prochains blocs de la centrale nucléaire de Bouchehr « en conformité avec les traités internationaux ». Moscou a également des perspectives de contrats dans l’aviation civile et dans les chemins de fer.

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