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Crise migratoire

Un millier de migrants secourus en Méditerranée en un week-end

Un millier de migrants ont été secourus par les navires humanitaires dans la nuit de samedi à dimanche au large de la Libye, selon SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières. Une femme a perdu la vie après son sauvetage. Cela porte à plus de 6 000 le nombre de rescapés en une semaine. L'hiver n'a pas ralenti le rythme des traversées, qui risquent de s'accélérer avec l'amélioration des conditions météo au printemps.

L'Aquarius affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières.
L'Aquarius affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières. Marco Panzetti/ SOS Mediterranee
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Quelque 645 « réfugiés ont été secourus sur des canots pneumatiques et des embarcations en bois », au cours de six heures d'opération, par le navire Aquarius associé à d'autres bateaux présents dans la zone de secours et de sauvetage, a indiqué SOS Méditerranée sur son compte Twitter. Une femme a été déclarée morte sur le navire géré par MSF et SOS Méditerranée.

MSF indique, de son côté, que son nouveau navire de secours en mer, Prudence, lancé il y a quelques jours de Malte, a achevé sa première opération en récupérant à son bord quelque 412 personnes en détresse.

« S’il y a aujourd’hui des ONG en Méditerranée, c’est essentiellement pour pallier l’insuffisance des Etats »

Malgré les vies sauvées, les ONG qui interviennent au large des côtes libyennes font l'objet de critiques, la justice italienne s'interroge sur leur fonctionnement et Frontex parle de collusion avec les passeurs. Les ONG réfutent ces accusations, tout comme Amnesty International.

« C’est quand même assez déplorable d’en arriver à cette lecture-là de la situation lorsqu’on sait qu’il a fallu d’abord plusieurs années et des milliers de morts avant que l’Union européenne décide de s’intéresser aux sauvetages en mer en tant que communauté d’Etats. Mais il faut savoir que s’il y a aujourd’hui des ONG en Méditerranée, c’est essentiellement pour pallier l’insuffisance, l’incapacité des Etats », rappelle Jean-François Dubost, Responsable du Programme Protection des populations de l'association.

Les ONG qui viennent en aide aux migrants au large de la Libye sont notamment accusées d’encourager le trafic. « Est-ce que vraiment un passeur sur la côte libyenne se préoccupe de ce que vont devenir les personnes qu’il embarque sur un navire lorsqu’il sait que de toute façon il est impropre à la navigation ? C’est peu probable, souligne-t-il. Et de toutes les façons il n’y a pas d’autres solutions pour récupérer toutes ces personnes qui sont bloquées en Libye. »

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