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Royaume-Uni / Brexit

L'Ecosse anti-«Brexit» relance l'idée d'un référendum sur l'indépendance

En annonçant ce lundi 13 mars qu'elle allait lancer un nouveau référendum d'indépendance, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a fait brutalement resurgir l'une des conséquences les plus redoutées du Brexit : l'éclatement du Royaume-Uni. Une annonce qui a créé une mini-tempête à Westminster.

Nicola Sturgeon devra s'assurer du soutien d'une opinion pas totalement prête à franchir le pas vers l'indépendance.
Nicola Sturgeon devra s'assurer du soutien d'une opinion pas totalement prête à franchir le pas vers l'indépendance. REUTERS/UK Parliament
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Avec notre correspondante à LondresMuriel Delcroix

Le coup d’éclat de Nicola Sturgeon a pris de court le gouvernement britannique qui ne s’attendait pas à une annonce sur un possible second référendum avant au moins la fin de la semaine, lors du Congrès du Parti nationaliste écossais SNP à Aberdeen.

Mais Nicola Sturgeon a justifié sa décision face à ce qu’elle appelle « un mur d’intransigeance » du gouvernement de Londres à l’égard des demandes du SNP. Or les Ecossais ont voté majoritairement pour rester au sein de l’UE en juin dernier et Nicola Sturgeon veut que l’Ecosse bénéficie d’un traitement à part dans les négociations sur le Brexit, afin notamment de rester dans le marché unique européen.

La dirigeante nationaliste entend organiser un référendum d’indépendance avant le Brexit, tant que l’Ecosse se trouve toujours membre de l’UE. C’est un pari risqué car, bien que les sondages remontent ces derniers temps en faveur de l’indépendance, les Ecossais ne montrent pas actuellement un grand appétit pour quitter le Royaume-Uni. Qui plus est les conditions économiques sont beaucoup moins favorables que lors du 1er référendum en 2014.

Theresa May en position difficile

Ce coup de poker de Nicola Sturgeon met le gouvernement dans une position très difficile : Theresa May s’est depuis le début montrée très hostile à un second référendum sur l’indépendance de l’Ecosse et a toujours dit que le Royaume-Uni sortirait de l’UE tout entier.

Néanmoins un refus catégorique d’accorder cet « indyref 2 » pourrait se retourner contre Theresa May et pousser des Ecossais se sentant humiliés à choisir l’indépendance. C’est pourquoi la Première ministre a préféré gagner du temps : sans dire oui ou non à une autre consultation, Theresa May a critiqué l’annonce « profondément regrettable » de Nicola Sturgeon porteuse selon elle, de « division et d’incertitude ».

Pour Theresa May, la majorité des Ecossais ne veut pas d’un nouveau vote et le gouvernement écossais devrait plutôt se concentrer sur la gestion des affaires écossaises. Le gouvernement britannique entend ainsi jouer la montre et devrait tenter de retarder tout référendum afin de ne pas avoir à gérer de front le Brexit et la question écossaise.

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