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Union européenne

France: mini-sommet à Versailles pour examiner l'avenir de l'Europe

Le président français François Hollande réunit lundi soir au château de Versailles les leaders de trois autres grands pays européens, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. Un sommet informel à quatre, après la publication du Livre blanc de la Commission européenne et avant le 60e anniversaire du Traité de Rome, pour délivrer un message d'unité et de confiance dans l'avenir de l'UE. La France et l'Allemagne, épaulées par l'Italie et l'Espagne, vont donc explorer les pistes d'une Europe à « plusieurs vitesses ». Il s'agit de relancer le projet européen, ébranlé par le Brexit et la montée des populismes. Mais certains pays pourraient se sentir laissés de côté.

Château de Versailles, place d'Armes.
Château de Versailles, place d'Armes. Colette Thomas/RFI
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Quel avenir pour l'Union européenne dans le contexte du Brexit et d'une poussée des populismes à l'échelle internationale ? Les chefs d'Etat et de gouvernement des quatre pays les plus peuplés d'Europe doivent s'interroger sur la question lors du sommet de Versailles, et plus encore, tracer des pistes pour une nouvelle dynamique européenne. Il ne s'agit pas d'un « directoire », d'autres pays, parmi les 27, se sont également prononcés, ou vont le faire, sur l'avenir de l'Union. Il s'agit surtout d'esquisser des méthodes de travail et de délivrer un message d'engagement pour l'Europe de demain.

Alors, va-t-on évoluer bientôt vers une Europe à plusieurs vitesses, autrement dit vers une intégration différenciée, au sein des Vingt-Sept ? Paris et Berlin ne cachent pas leur préférence pour ce troisième scénario, parmi les cinq que vient d'évoquer la Commission européenne dans son Livre blanc.

Il aurait surtout l'avantage de permettre la poursuite de l'intégration pour les pays qui le souhaitent, sans faire voter les électeurs, dans chaque pays, pour de nouveaux traités. Il pourrait s'agir, concrètement, d'avancer vers l'Europe de la Défense, et de progresser aussi dans les domaines économique et social.

« L'idée, c'est de donner un élan politique à quatre », explique une source diplomatique française à notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota. Les dirigeants des quatre pays les plus peuplés d'Europe ne feront toutefois aucune annonce concrète à l'issue de leur dîner de travail. Ils ne veulent pas braquer les autres pays membres de l'Union qui pourraient se sentir exclus. Ça suscite des jalousies, confie un diplomate européen. De fait, ce sommet avant le sommet, prévu jeudi et vendredi à Bruxelles, peut faire penser à une Europe à plusieurs vitesses. Possibilité évoquée dans le Livre blanc du président de la Commission européenne sur l'avenir de l'Union.

Les invités de Versailles vont étudier cette proposition : les pays désireux d'aller de l'avant pourraient avancer en plus petits comités sur certains sujets prioritaires comme la croissance, les questions sociales, la protection des frontières ou la défense. « Des pistes seront tracées, mais cela ne doit pas être perçu comme une exclusion des autres », insiste une source française. Dans le contexte du Brexit, mais aussi des différentes échéances électorales et du risque populiste, les partenaires européens ne veulent froisser personne tout en essayant de rendre l'Europe plus efficace.

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