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Italie / France

Italie: les réseaux sociaux se délectent de la comparaison Fillon-Berlusconi

La stratégie du candidat Les Républicains à la présidentielle française de se présenter comme une victime n’étonne pas plus que ça les Italiens car c’est du déjà-vu dans ce pays qui n’a jamais brillé en matière de transparence. Les réseaux sociaux se délectent dans les comparaisons entre François Fillon et l’ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi qui, malgré ses nombreux procès pour corruption, incitation à la prostitution de mineure ou abus sociaux, a monopolisé la scène politique pendant près de vingt ans.

François Fillon est comparé à Silvio Berlusconi, en Italie, pour ses attaques contre les juges et les médias.
François Fillon est comparé à Silvio Berlusconi, en Italie, pour ses attaques contre les juges et les médias. Christophe ARCHAMBAULT / AFP
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Pour les Italiens, les affaires qui tourmentent François Fillon rappellent le calvaire de Silvio Berlusconi avec la justice dès son arrivée au pouvoir en 1994. Et d’ailleurs, les démêlés judiciaires de l’ancien président du Conseil, qui, à 80 ans, rêve encore de remporter des élections, sont loin d’être terminés.

Pas question de comparer le parcours des deux hommes politiques mais les sites web des quotidiens observent avec ironie certaines ressemblances succulentes dans leur manière de se défendre. Sous le titre « Le cauchemar du Penelope Gate », le site de la Repubblica relève que François Fillon dénonce « un assassinat politique », « un complot judiciaire et médiatique », tandis que Silvio Berlusconi s’est systématiquement présenté comme une « victime des juges communistes » et des « médias ». De son côté, le Blitz, quotidien qui n’existe qu’en version numérique, souligne que « Fillon, qui faisait le moraliste, imite désormais le populiste Berlusconi anti-juges ». Et de conclure : « Pour les gaullistes c’est la Bérézina ! ».

L’ombre de la « Dame noire »

D’une manière générale, les réseaux sociaux et sites d’informations italiens sont particulièrement attentifs à la campagne pour l’élection présidentielle en France. Que ce soit sur Facebook ou Twitter, et bien entendu sur les sites des quotidiens et hebdomadaires italiens, les déclarations les plus fracassantes sont instantanément véhiculées et rapidement commentées.

Par exemple, sur l’état de la France actuellement, ce commentaire a été très partagé : « Spectacle désolant. Comme en Italie, la démocratie française est malade. La gauche est en miette. La droite démocratique est contrainte de garder un candidat sous enquête et, à l’horizon, il y a l’ombre de la Dame noire ». Autrement dit celle de Marine Le Pen, la favorite des dessinateurs satiriques italiens.

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