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Irlande / Royaume-Uni

Irlande du Nord: élections gouvernementales sur fond de crise politique

Les électeurs d'Irlande du Nord se rendent aux urnes ce jeudi 2 mars pour élire un nouveau gouvernement. Dix mois seulement après les dernières élections, ce scrutin a été provoqué par un conflit entre nationalistes et unionistes au sein de l'exécutif et la chute de la coalition au pouvoir en janvier sur fond d'accusations de corruption.

«Stormont doit partir», peut-on lire sur un panneau dans la zone nationaliste de Belfast, le 28 févirer 2017.
«Stormont doit partir», peut-on lire sur un panneau dans la zone nationaliste de Belfast, le 28 févirer 2017. REUTERS/Clodagh Kilcoyne
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Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Ces élections déclenchées en catastrophe après l'implosion du gouvernement de Stormont n'enthousiasment pas les Nord-Irlandais. Dix mois après le dernier scrutin, les désaccords sont les mêmes au sein de l'exécutif et les rapports de force également puisque le parti unioniste protestant DUP et le Sinn Fein républicain catholique restent les deux formations dominantes.

Beaucoup craignent donc que la crise déclenchée par la démission début janvier de Martin McGuinness, le vice-Premier ministre Sinn Fein, reste entière, car celle qui lui a succédé à la tête du parti républicain, Michelle O'Neill, poursuit la même ligne et refuse un retour au statu quo.

Le Sinn Fein reproche aux unionistes du DUP la mauvaise gestion d'un programme de subventions aux entreprises pour soutenir les énergies renouvelables, mais ce n'est pas le seul motif de tension : les deux formations sont en désaccord sur la question de l'apprentissage de la langue irlandaise ainsi que sur le Brexit puisque le Sinn Fein a fait campagne pour le maintien dans l'UE contrairement au DUP.

S'ils sont à nouveau élus, les deux partis auront trois semaines pour s'entendre. S'ils n'y parviennent pas, une nouvelle élection est en théorie possible, mais il est plus probable que Londres soit encore une fois obligé d'administrer directement la province avec comme conséquence une nouvelle période d'incertitude tant le gouvernement britannique aura la tête ailleurs, accaparé par la gestion du Brexit.

S'ils n'arrivent pas à se mettre d'accord, c'est l'administration directe de Londres.

00:57

Agnès Maillot, professeur à l'université de Dublin

Anastasia Becchio

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