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Conférence de Munich

Engagement américain dans l’Otan: Mike Pence n’a pas levé tous les doutes

Les représentants de l'administration Trump étaient particulièrement attendus à la 53e édition de la Conférence sur la sécurité de Munich où se retrouvent chaque année le gratin de la diplomatie. Le vice-président Mike Pence s'est efforcé samedi 18 février, en soulignant l'attachement des Etats-Unis à la relation transatlantique, de rassurer des Européens inquiets après les déclarations de Donald Trump durant sa campagne qui avait qualifié l'Otan « d'obsolète ». Mais tous les doutes n'ont pas disparu pour autant chez les partenaires de Washington.

Le vice-président américain Mike Pence (d.) et la chancelière allemande Angela Merkel à Munich, le 18 février 2017.
Le vice-président américain Mike Pence (d.) et la chancelière allemande Angela Merkel à Munich, le 18 février 2017. REUTERS/Michael Dalder
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Avec notre envoyé spécial à Munich, Pascal Thibaut

Mike Pence a répété à plusieurs reprises qu'il prenait la parole au nom du président Trump, mais pour de nombreux participants à la Conférence sur la sécurité de Munich, les incertitudes sur la politique internationale de la nouvelle administration américaine ne sont pas dissipées. Le côté imprévisible et les déclarations percutantes de Donald Trump ont marqué les esprits, et les détails sur la politique étrangère américaine restent encore peu concrets.

« Il y a un début de réponse, a prudemment affirmé le ministre des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault. Le vice-président Pence a réaffirmé l’attachement des Etats-Unis à l’Alliance atlantique et ça c’est positif. Simplement, il faut voir concrètement comment cela se décline et dans le même temps, demander aux Européens de faire plus et de payer plus, tout cela est un point d’interrogation. »

Lavrov prône un ordre mondial « post-occidental »

Le vice-président Mike Pence comme le secrétaire d'Etat à la Défense James Mattis ont souligné leur engagement « inébranlable » en faveur de la relation transatlantique et de l'Europe, même s'ils ont souligné qu'ils attendaient de cette dernière un effort financier.

Certains responsables européens ont rappelé qu'hormis les dépenses militaires, l'aide au développement et la prévention des crises qu'ils pratiquaient n'étaient pas négligeables.

Angela Merkel souhaite de son côté que les querelles d'épiciers soient évitées. La chancelière a rappelé que l'Otan avait aussi permis dans le passé de renforcer la puissance américaine. « Je voudrais ajouter que l'Otan répond entièrement aux besoins de l'Europe mais aussi à ceux des Etats-Unis », a-t-elle notamment déclaré.

Un participant de la conférence sur la sécurité a lui une solution simple pour surmonter les états d'âme au sein de l'Otan. Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergeï Lavrov, a proposé de passer à un ordre mondial « post-occidental » où l'Alliance atlantique, qualifiée de « vestige du passé », n'aurait plus sa place.

Le ministre russe a rappelé que Moscou souhaitait établir avec Washington des relations « pragmatiques » fondées sur le respect mutuel, tout en estimant que l'Otan était « une institution de la Guerre froide » dont l'expansion au cours des trente dernières années a été source de tensions sans précédent en Europe.

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