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France / Royaume-Uni

France ou Royaume-Uni: le sort des derniers mineurs de Calais en question

Une centaine de jeunes migrants ont passé la nuit dans une zone toute proche de la « jungle » de Calais, ce bidonville évacué et démantelé ces derniers jours dans le nord de la France. La plupart se disaient mineurs, mais faute d'avoir été enregistrés comme tels, ils n'avaient pas pu être accueillis au centre d'accueil provisoire dédié aux enfants. S'accrochant à l'espoir de gagner l'Angleterre, ils se sont retrouvés au milieu d'une passe d'armes entre les autorités françaises et britanniques. Leur évacuation a commencé ce vendredi 28 octobre.

Calais, le 28 octobre 2016.
Calais, le 28 octobre 2016. REUTERS/Pascal Rossignol
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Comme l'a constaté un journaliste de l'Agence France-Presse, une cinquantaine de jeunes migrants restés à proximité de la « jungle » dans la nuit de jeudi à vendredi ont quitté les lieux, ce vendredi à la mi-journée, dans un car affrété, en présence du sous-préfet Vincent Berton. De 50 à 70 autres jeunes du même groupe, et qui se déclaraient presque tous mineurs, devaient embarquer à leur tour dans la foulée, en direction d'un Centre d'accueil et d'orientation (CAO) dédié.

Parmi eux : beaucoup de Soudanais, des mineurs isolés, de jeunes migrants oubliés pendant le démantèlement du bidonville, et qui ont continué de errer dans les rues de la ville après la fin de l'opération. Que vont-ils devenir ? Toujours le même espoir chez eux : gagner le Royaume-Uni. Les autorités britanniques s'étaient en effet engagées à accueillir sur leur sol tous les mineurs disposant d'attaches familiales dans le pays. Mais voilà, les Britanniques ont été accusés côté français de traîner les pieds.

Amber Rudd, la ministre britannique de l'Intérieur, s'en défend : « Nous accueillerons le plus vite possible tous ceux qui remplissent les conditions », a-t-elle dit. Et d'ajouter qu'il revenait à la France de s'occuper des autres, et qu'il fallait qu'ils soient « correctement protégés ». Cette dernière remarque a particulièrement déplu aux autorités françaises, qui ont répondu en exprimant leur surprise, chiffres à l'appui. Les Français ont rappelé que 1 500 mineurs isolés avaient officiellement été pris en charge dans des centres français, contre 300 côté britannique.

→ Écouter sur RFI : Le démantèlement de la « jungle », fin de chapitre ou Sangatte bis ?

Reportage
01:03

La «jungle» de Calais, c'est terminé

Alice Pozycki

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