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Allemagne

Fusillade de Munich: le tueur avait préparé son acte «depuis un an»

Deux jours après la fusillade de Munich en Allemagne, qui a fait 9 morts et 35 blessés, la police a indiqué ce dimanche 24 juillet lors d’une conférence de presse que son auteur avait préparé son geste « depuis un an ». Mais contrairement à ce qui a été envisagé, il ne semble pas avoir choisi ses victimes.

Le chef de la police bavaroise, Robert Heimberger (g), et le procureur de Munich, Thomas Steinkraus-Koch, lors d'une conférence de presse, dimanche 24 juillet 2016.
Le chef de la police bavaroise, Robert Heimberger (g), et le procureur de Munich, Thomas Steinkraus-Koch, lors d'une conférence de presse, dimanche 24 juillet 2016. REUTERS/Arnd Wiegmann
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David Ali Sonboly « a planifié son geste depuis l’été dernier », a déclaré Robert Heimberger, le chef de la police bavaroise, lors d’une conférence de presse. Outre sa fascination pour Anders Breivik, les enquêteurs pensent que le jeune Germano-Iranien de 18 ans qui a tué neuf personnes vendredi à Munich a été influencé par une précédente crise de folie meurtrière en Allemagne, celle de Winnenden (sud-ouest) en mars 2009, où un adolescent de 17 ans avait tué 15 personnes dans son ancien collège avant de se suicider.

« Les premières observations aboutissent à la conclusion qu’il s’est intéressé à cet acte » en allant visiter la ville et y prendre des photos il y a un an, « et qu’il a planifié ensuite son propre acte », a précisé le chef de la police bavaroise. Les enquêteurs ont retrouvé les photos, datées, sur son appareil, ce qui leur permet de parler de préparatifs ayant duré une année.

Des victimes tuées au hasard ?

Suite aux informations faisant état du « piratage » d’un compte Facebook existant pour piéger les victimes, Robert Heimberger a indiqué que David Ali Sonboly avait créé un faux profil en mai dernier, reprenant les photos et les données d’un compte existant, afin d’attirer des gens vers le fast-food, où il a commencé à tirer. Rien ne permet cependant d’affirmer que les victimes s’y trouvaient après avoir répondu aux offres spéciales promises par le jeune homme sur le réseau social. Leurs noms ne figuraient pas parmi ceux ayant laissé des messages sur le faux compte Facebook.

Alors que le tireur avait fait dans le passé l’objet de harcèlement de la part d’autres jeunes de son âge, la police a précisé que trois jeunes en particulier avaient fait l’objet d’une procédure en 2012. Mais aucun d’entre eux ne faisait partie des victimes de la fusillade.

David Ali Sonboly n’a pas non plus spécifiquement ciblé des personnes d’origine étrangère, a par ailleurs affirmé le procureur de Munich Thomas Steinkraus-Koch, contrairement à ce qu’avaient envisagé plusieurs médias du fait du profil des victimes – trois Turcs, trois Kosovars et un Grec. Le quartier où s’est produite la fusillade est surtout fréquenté par des immigrés, ce qui explique la présence de beaucoup d’entre eux parmi les victimes, a ajouté le chef de la police.

Souffrant de « phobie sociale » et crises d'angoisse, David Ali Sonboly avait séjourné deux mois dans une unité psychiatrique en 2015, avant d’entamer un traitement ambulatoire. Des médicaments ont été retrouvés dans sa chambre, mais les enquêteurs ne savent pas s’il les prenait.

(Avec AFP)

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