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Pologne / Brexit

Brexit: la crainte des expatriés polonais en Grande-Bretagne

Avec près de 800 000 Polonais vivant en Grande-Bretagne, l’adoption du Brexit par référendum avec 51,9% des voix est une mauvaise nouvelle pour Varsovie. De quoi faire vaciller l’une des plus grandes communautés étrangères présentes sur les îles.

A Londres, les expatriés européens souhaitent l'échec du «Brexit».
A Londres, les expatriés européens souhaitent l'échec du «Brexit». REUTERS/Luke MacGregor
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de notre correspondant à Varsovie,

C’est une mauvaise nouvelle et un triste jour pour l’Europe. Pourtant, la Pologne a fortement croisé les doigts pour que les Britanniques votent pour leur maintien dans l'Union européenne (UE). Mais rien n’y a fait.

Le président Andrzej Duda ainsi que la première ministre Beata Szydlo se sont adressés aux expatriés polonais en Grande-Bretagne. Objectif : les assurer que la Pologne ferait tout pour qu'ils ne perdent pas les droits et les privilèges qu'ils ont acquis jusqu'à présent. Rien n'est toutefois moins sûr, car l'afflux massif des migrants était l'un des principaux arguments des partisans du Brexit.

Sur ces 800 000 Polonais, la moitié vit en Grande-Bretagne depuis moins de cinq ans et n'obtiendra donc pas de carte de séjour. Rien ne dit pour autant qu'ils rentreront en Pologne où leur salaire baisserait au minimum de moitié voir plus.

La Pologne va subir les effets du Brexit

Comme partout dans le monde, la bourse de Varsovie a chuté, mais pas autant qu'on le craignait : moins 3,5 %. Le zloty (monnaie polonaise) s'est également affaibli sans pour autant plonger.

Le chef de la diplomatie polonaise, Witold Waszczykowski, craint en revanche les retombées négatives à moyen et long terme. Selon lui, le divorce avec la Grande-Bretagne va durer 2 à 15 ans. Une période instable pendant laquelle toute l'Europe, la Pologne comprise, va en subir les effets. Sans parler du fait que toute l'UE va devoir dépenser beaucoup d'énergie à négocier la sortie des Britanniques et se consacrera moins aux dangers venant de l'extérieur.

Pas question de remettre en cause l’adhésion de la Pologne à l’UE

Bien que le parti conservateur Droit et Justice au pouvoir soit considéré comme eurosceptique, son président Jaroslaw Kaczynski a clairement dit que la place de la Pologne est dans l'UE. La raison ? La Pologne est le pays qui profite le plus des aides financières de l'UE donc elle ne va pas cracher dans la soupe.

En revanche, Varsovie est pour une réforme en profondeur de l'Union. A commencer par créer un droit européen plus strict sans que des décisions arbitraires soient prises, notamment par Berlin. Jaroslaw Kaczynski a également insisté sur la mise en application du principe de subsidiarité, c'est-à-dire le partage des compétences entre l'UE et ses membres. Le résultat escompté est que chaque état membre de l'UE soit réellement souverain. Les conservateurs polonais pensent donc à l'après-Brexit et ils ont leurs idées pour reconstruire l'UE.

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