Grèce: les réfugiés évacués à Thessalonique témoignent
Il ne resterait qu'environ 5 000 réfugiés au camp d'Idomeni. C'est ce qu'a déclaré Giorgos Kyritsis, le porte-parole de l'organe de gestion de la crise migratoire en Grèce. Selon son bureau, au cours de la deuxième journée d'évacuation, ils étaient moins nombreux à partir. Ils étaient environ 1 000, seulement, en fin d'après-midi. Ils sont envoyés dans six camps situés dans d'anciens complexes industriels et un camp avec des tentes. Reportage.
Publié le :
Avec notre envoyée spéciale à Thessalonique, Charlotte Stiévenard
Dans une ancienne tannerie reconvertie, 550 réfugiés sont hébergés, comme Mohaned, un jeune syrien évacué du camp d'Idomeni. Il a été emmené dans cette zone industrielle de Thessalonique en bus. Ce camp, comme pratiquement tous, a un désavantage : « C'est tellement loin de la ville. Si vous voulez aller à Thessalonique maintenant, c'est très difficile ».
→ A (RE)LIRE : [Reportages] Quelles options pour les réfugiés coincés en Grèce ?
Il préfère tout de même largement les conditions de vie ici, à Thessalonique. Il avance une autre raison pour expliquer que le camp d'Idomeni a tenu aussi longtemps : « Les gens sont restés dans le camp d'Idomeni jusque maintenant, car il y a beaucoup de passeurs, explique-t-il. Ils prennent l'argent des gens et en échange ils les emmènent jusqu’en Macédoine, voire en Serbie à Belgrade ».
Mais dans un autre camp, un père de famille kurde de Syrie a une autre explication, plus courante : « Des gens m'ont dit que la frontière allait rouvrir. Je suis resté pour la frontière ! ».
→ LIRE AUSSI : Grèce: les arrivées de migrants en forte baisse
Selon une source de l'organe de gestion de la crise migratoire, le deuxième jour, les bus étaient moins nombreux à partir d'Idomeni, car il s'agit de ne pas encombrer les nouveaux camps, alors qu'ils ne sont pas tous terminés.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne