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Etats-Unis / Europe

Greenpeace révèle ce que contient le traité transatlantique contesté

Greenpeace a dévoilé 248 pages de documents confidentiels du projet d'accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis. L’antenne de Greenpeace aux Pays-Bas qui s'est procuré les documents, assure que ces pièces confirment bien les menaces sur la santé, l'environnement et le climat que représente le traité.

A Berlin, porte de Brandebourg, le 2 mai 2016, le public était invité à consulter les documents confidentiels révélés le jour même par l'ONG Greenpeace concernant le projet d'accord commercial transatlantique entre l'UE et les Etats-Unis.
A Berlin, porte de Brandebourg, le 2 mai 2016, le public était invité à consulter les documents confidentiels révélés le jour même par l'ONG Greenpeace concernant le projet d'accord commercial transatlantique entre l'UE et les Etats-Unis. John MACDOUGALL / AFP
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Les documents encore provisoires publiés par Greenpeace représentent les deux-tiers du texte du traité. Il s’agit pour l’essentiel de ce qui a servi de base au dernier cycle de négociations, le treizième entre la Commission européenne et les Etats-Unis fin avril. On y trouve la position des Etats-Unis, jusqu’ici très discrets, et celle des Européens. On comprend que les divergences restent encore substantielles entre les deux parties.

Selon les documents (lien de téléchargement), on a l’impression que l'Union européenne est très impliquée dans les négociations. Elle veut surtout obtenir un plus grand accès aux marchés publics américains et la reconnaissance des appellations d’origine contrôlée, les fameuses AOC, label d'authencité pour ses produits comme le champagne.

Bruxelles souhaite également une harmonisation des standards industriels principalement dans l’automobile. Les Américains semblent moins enthousiastes et font peu d’efforts pour trouver des compromis. Ils refusent par exemple d’ouvrir les discussions sur la coopération réglementaire dans les services financiers.

L'administration de Barack Obama fait peu d’avancées également sur le volet le plus contesté : celui des tribunaux d'arbitrages entre les entreprises et les Etats.

La diffusion de ces documents arrive à un moment où la perspective d'un accord semble s'éloigner. Le président François Hollande a assuré dimanche 1er mai que la France dirait « non à toute conclusion qui mettrait l'agriculture en difficulté ».

Ces documents confirment des craintes que l'on avait déjà à savoir que ce traité transatlantique met les intérêts des grandes entreprises avant notre santé, avant notre environnement. Pour prendre un exemple très concret, le boeuf ou le porc élevé aux hormones de croissance a été interdit en Europe depuis plusieurs années parce qu'il était jugé cancerogène. Cette pratique est autorisée aux Etats-Unis. Si demain, ce traité est adopté en l'état, ce boeuf aux hormones de croissance peut débarquer sur le marché européen

00:58

Jean-François Julliard

Pour écouter l'analyse de Henri Sterdyniak, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) et membre des Économistes atterrés : cliquez ici

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