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France / Italie

Des camps de Roms à la Sorbonne, le récit d’une intégration réussie

Elle a quitté la Roumanie à l’âge de sept ans, échoué dans un immense camp de Roms en Italie, vécu dans la misère et clandestinité et prépare aujourd’hui l’examen du barreau à Paris. A 26 ans, Anina Ciuciu incarne un symbole de l’intégration des Roms en Europe. Elle racontera son histoire, ce vendredi 8 avril, devant le Parlement italien à l’occasion de la journée internationale des Roms et Sintis. Portrait d'une survivante.

Une jeune femme dans un camp de Roms près de Rome, le 7 février 2011. Selon un rapport d'une ONG italienne, des dizaines de milliers de Roms et Sintis vivent en Italie dont 35 000 dans des conditions d’urgence socio-sanitaire.
Une jeune femme dans un camp de Roms près de Rome, le 7 février 2011. Selon un rapport d'une ONG italienne, des dizaines de milliers de Roms et Sintis vivent en Italie dont 35 000 dans des conditions d’urgence socio-sanitaire. ANDREAS SOLARO / AFP
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Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Beaucoup voient en elle un modèle d’intégration réussie. Celle des Roms en Europe. Anina Ciuciu, 26 ans, future avocate, se définit comme Rom, citoyenne roumaine et française.

Née à Craiova en Roumanie dans un quartier réservé aux Roms, elle a quitté son pays à l’âge de sept ans, alors que ses parents, sédentaires, avaient perdu leur travail. Avant d’arriver en France, Anina et ses sœurs ont vécu dans l’ancien plus grand camp de Roms d'Europe, le Casilino 900 dans la banlieue de Rome. La page la plus douloureuse de son enfance : « On s’imaginait découvrir quelque chose de totalement différent de ce qu’on vivait en Roumanie. L’image qu’on en avait, c’était surtout les orangers partout. Et malheureusement, on est arrivés dans une décharge misérable, avec des rats, avec de la boue, avec des cabanes construites de bric et de broc. »

« Faire la manche pour vivre »

Débarqué dans le pays grâce à des passeurs, la famille Ciuciu a dû vivre sans papier, et donc dans la clandestinité. « On n’était pas scolarisés. Et effectivement, la seule solution qui nous était laissée, c’était de faire la manche pour vivre ». Aujourd’hui diplômé en droit à la Sorbonne, elle prépare assidûment l’examen d’entrée à l’Ecole de formation du barreau.

La jeune femme est de retour dans la capitale italienne pour la première fois, ce vendredi 8 avril, invitée à raconter son expérience devant le Parlement à l’occasion de la Journée internationale des Roms et Sintis. Selon le rapport annuel de l’ONG italienne 21 Luglio, 180 000 Roms et Sintis vivent en Italie dont 35 000 dans des conditions d’urgence socio-sanitaire.

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