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Pologne / UE

La Pologne devant l'UE pour défendre ses réformes contestées

Une semaine après que la Commission européenne a ouvert une enquête préliminaire concernant la situation politique en Pologne, c'est au Parlement européen de se pencher sur la question. Les eurodéputés vont en débattre ce mardi après-midi. La Première ministre polonaise, Beata Szydlo, sera présente à Strasbourg pour défendre les réformes controversées de son gouvernement. Pour la Pologne, il s'agit d'un débat crucial pour garder sa bonne réputation de pays en développement.

La Première ministre polonaise Beata Szydlo, à Varsovie, le 13 janvier 2016.
La Première ministre polonaise Beata Szydlo, à Varsovie, le 13 janvier 2016. REUTERS/Kacper Pempel
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« La Pologne est un Etat de droit démocratique », a affirmé Beata Szydlo juste avant son décollage pour Strasbourg. La chef du gouvernement polonais va dire aux eurodéputés que son pays est « en plein développement, que les Polonais veulent vivre dignement et que le programme réalisé par le gouvernement va apporter de bons changements », explique notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart.

Lundi, c'est le président polonais Andrzej Duda qui a commencé l'opération séduction, lors d'une rencontre avec le président du Conseil européen Donald Tusk, lui aussi polonais. Les deux hommes ont appelé au calme et à ne pas faire de déclarations à la hâte.

D'autres réformes à suivre

Pendant ce temps, à Varsovie, Jaroslaw Kaczynski, qui tient les rênes de la politique nationale, a affirmé dans une interview qu'il ne regrette ni la réforme qui limite les pouvoirs du Tribunal constitutionnel, ni celle qui abolit l'indépendance des médias publics.

Au contraire, le président du parti conservateur Droit et justice déclare que d'autres réformes vont suivre. La semaine dernière, le Parlement a ainsi voté une loi qui permet à la police d'accéder plus facilement aux relevés téléphoniques et bancaires des citoyens polonais. Une nouvelle atteinte aux libertés fondamentales, déplore l'opposition libérale.

Vif débat dans le pays

Il y a plusieurs jours, Beata Szydlo avait appelé l'opposition à faire front au côté de la majorité face « aux calomnies » venues de l'étranger, rappelle notre envoyée spéciale à Strasbourg, Béatrice Léveillé. La Pologne, disait-elle, « est injustement accusée de violer l’Etat de droit ».

« C’est votre responsabilité, c’est vous qui montez des coups de force contre le Tribunal constitutionnel et contre les médias publics », lui a répondu le principal responsable de l’opposition, qui appelle à manifester devant le Parlement européen, mardi après-midi, pendant que la chef du gouvernement défendra dans l'hémicycle les décisions de son gouvernement.

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