Erdogan en meeting à Strasbourg pour séduire la diaspora turque
Le président turc Recep Tayyip Erdogan organise ce dimanche un meeting au Zénith de Strasbourg. Les législatives en Turquie sont fixées au 1er novembre, mais la diaspora est appelée aux urnes du 8 au 25 octobre. Des dizaines de milliers de ses membres vivant en France, en Allemagne, en Belgique, en Suisse et en Autriche suivront le discours du président turc. Cependant, au même moment, et dans la même ville, est prévue une manifestation d'opposants.
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Le président Erdogan fait salle comble : des milliers de personnes sont attendues pour ce meeting intitulé « Contre le terrorisme, l'unité ». En référence, indiquent les observateurs, au groupe Etat islamique mais aussi aux séparatistes kurdes, qui ont repris les armes cet été.
Dans l'optique des élections législatives du 1er novembre, le président cherche donc à s'appuyer sur les votes de la diaspora qui n'est pas négligeable. Elle représente près de 4 millions d'électeurs soit 8% des votes. De plus, les expatriés turcs votent traditionnellement à droite, ce qui pourrait constituer un atout pour Erdogan qui sera contraint, selon les derniers sondages, à s'allier à d'autres partis pour former un futur gouvernement.
Parallèlement au meeting politique au Zénith de Strasbourg, une manifestation doit rassembler dans la même ville, les opposants au chef de l'Etat turc. La Fédération de l'union des Alévis de France veut dénoncer la politique anti-démocratique et répressive d'Erdogan contre les Alévis, les Kurdes et les autres minorités éthniques et religieuses, et son soutien implicite à l'Etat islamique en Syrie.
Erdogan tance la Russie
Par ailleurs, avant de prendre l'avion pour la France, Recep Tayyip Erdogan a tancé Moscou pour ses frappes contre les mouvements hostiles au régime syrien. « Les actions de la Russie et sa campagne de bombardements en Syrie sont totalement inacceptables pour la Turquie », a déclaré le chef de l'Etat turc, estimant que le Kremlin commettait « une grave erreur » - Ankara demande le départ de Bachar el-Assad depuis le début du conglit syrien.
Une déclaration qui intervient alors que la Russie a annoncé ce dimanche avoir frappé une dizaire de cibles du groupe Etat islamique en Syrie.
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