Accéder au contenu principal
Turquie

Turquie: premier attentat-suicide du PKK depuis la reprise des hostilités

Ce matin, un tracteur bourré d’explosifs a été projeté sur un poste de gendarmerie dans les environs de la ville de Dogubayazit, dans l’est de la Turquie, faisant deux morts et 24 blessés. Depuis le 20 juillet dernier et l’attentat perpétré dans la ville de Suruç, près de la frontière syrienne, qui avait fait 32 morts, la Turquie fait face à une escalade de la violence, principalement attribuée aux combattants du PKK, le parti des travailleurs du Kurdistan.

Un membre du PKK devant le cratère laissé par un bombardement turc, à Qandil, dans le nord de l'Irak.
Un membre du PKK devant le cratère laissé par un bombardement turc, à Qandil, dans le nord de l'Irak. AFP PHOTO / SAFIN HAMED
Publicité

C’est la première attaque de ce type de la part du PKK depuis le début de l’escalade de la violence en Turquie le 20 juillet dernier. Tôt ce dimanche matin, un tracteur transportant deux tonnes d’explosifs a été précipité sur un poste de gendarmerie, selon le bureau du gouverneur de la province d’Agri, dans l’est du pays. Deux membres des forces de sécurité turques sont décédés et au moins 24 personnes seraient blessées, selon les services du gouverneur local. Selon l’armée, cette gendarmerie aurait ensuite été visée par des tirs des rebelles kurdes. Une embuscade, selon des médias turcs, pour gêner l’arrivée de secours.

Les images de l’attentat démontrent la puissance de la charge explosive. Le toit de la gendarmerie a littéralement été soufflé par l’explosion, tout comme une façade du bâtiment. Des débris ont même atteint des logements à plusieurs centaines de mètres, une distance à laquelle des habitants ont également été blessés. Et ce n’est pas la seule attaque attribuée au PKK. Ce dimanche, un soldat a été tué et sept autres blessés lorsqu’une mine a explosé au passage d’un convoi militaire dans le sud-est du pays.

La trêve entre Ankara et les séparatistes kurdes est bel et bien terminée. Depuis les meurtres revendiqués par le PKK, le 22 juillet dernier, de deux policiers à leur domicile, la situation n’a de cesse de se détériorer. La Turquie, au même titre que les Etats-Unis et l’Union européenne, a toujours considéré ce mouvement kurde comme un groupe terroriste. Et depuis le meurtre de ces deux policiers, l’armée de l’air turque pilonne régulièrement les positions du PKK dans le Kurdistan irakien. Ces frappes auraient fait environ 260 morts et près de 400 blessés dans les rangs kurdes. L'aviation turque a également mené des raids sur son propre territoire, mercredi dernier, dans la province de Sirnak, dans l’est. Ankara a également procédé à une vague d’arrestations visant ces rebelles et qui a permis d’appréhendée près de 1 000 personnes.

Ce dernier attentat perpétré ce dimanche matin ressemble à s’y méprendre à une mesure de rétorsion contre Ankara suite aux bombardements de ces derniers jours. Le PKK se retrouve de plus en plus isolé. Surtout depuis que la présidence de la région autonome du Kurdistan irakien a demandé ce samedi aux séparatistes kurdes de quitter son territoire pour mettre un terme aux frappes aériennes des F-16 turcs.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.