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Grèce/France

Le «non» de la Grèce ravit ou inquiète la classe politique française

Certains s’en réjouissent, d’autres le déplorent. Les politiques français ne sont pas avares de réactions, au lendemain de la victoire du « non » au référendum, en Grèce. 61,31 % des votants ont ainsi rejeté ce dimanche 5 juillet les propositions des créanciers pour sauver les finances du pays.

Le «non» au référendum fait la une des journaux grecs, lundi 6 juillet.
Le «non» au référendum fait la une des journaux grecs, lundi 6 juillet. REUTERS/Christian Hartmann
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Le référendum grec redonne des couleurs à ceux qui placent la relance économique en Europe avant la bonne tenue des comptes publics. Les leaders de la gauche de la gauche n’ont ainsi pas boudé leur plaisir, à l’issue du scrutin. Dès les premiers résultats, le patron du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a salué « le courage immense du peuple grec », qui ouvre« une nouvelle page pour toute l’Europe ». Sans attendre que tous les bulletins soient dépouillés, il a appelé à fêter ce « non » place de la République à Paris. Plusieurs centaines de militants de gauche s’y sont retrouvés.

Au Front national, on se réjouit aussi de ce revers infligé aux créanciers de la Grèce. Pour Florian Philippot, le « non » grec valide un peu plus les idées défendues par le parti de Marine Le Pen. « Il y a derrière ce "non", derrière ce qui se passe au Royaume-Uni [un référendum sur une éventuelle sortie de l’Union européenne est prévue, ndlr], un rejet de l'Union européenne », a estimé le vice-président du FN, ce lundi 6 juillet sur France 2.

Le spectre d’un « Grexit » agité par la droite

Le résultat de la votation de dimanche est accueilli plus fraîchement par ceux qui prônent un respect des règles budgétaires dans la zone euro. Alain Juppé veut « tirer les conséquences » du résultat du référendum. Il l’a affirmé sur son blog, ce lundi 6 juillet. Pour le maire Les Républicains de Bordeaux et favori de la droite pour 2017, cela passe par l’organisation d’un Grexit « sans drame ». La semaine dernière, son principal rival dans la course à la présidentielle avait lui aussi évoqué la possibilité d’un Grexit. DansLe Monde daté du 2 juillet, Nicolas Sarkozy estimait que l’organisation d’un référendum par le gouvernement grec « suspendait de fait […] l’appartenance de la Grèce à la zone euro ».

Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, refuse tout Grexit. « A titre personnel, je ne partage pas du tout cet avis », a-t-il déclaré ce lundi matin après le post de blog d’Alain Juppé. « Il y a une responsabilité collective en terme de solidarité et de refinancement », a-t-il ajouté. Dimanche, avant le résultat du scrutin, il avait appelé à « reprendre des discussions politiques » avec la Grèce « quelle que soit » l'issue de la votation.

Merkel attendue à l'Elysée

Le président français ainsi que la chancelière allemande vont s’atteler à cette tâche, lundi 6 juillet au soir, à la veille d’une nouvelle réunion de l’Eurogroupe. François Hollande reçoit Angela Merkel à l’Elysée. Tous deux vont évoquer l’après-référendum grec et chercher à définir une position commune, malgré leurs divergences. Le chef d’Etat français veut tout faire pour faciliter un accord entre la Grèce et ses créanciers. La chancelière fait avant tout preuve de fermeté.

A quelques heures de la rencontre entre François Hollande et Angela Merkel, le parti de droite Les Républicains lance un avertissement au président. Il ne doit pas sacrifier l’entente franco-allemande pour « des considérations de politique intérieure et de gestion de sa majorité divisée ». Dimanche soir, le député PS frondeur Pascal Cherki a fêté le résultat de ce référendum à Athènes. Sur Twitter, il a appelé le président à « peser de tout le poids de la France pour la restructuration de la dette grecque ».

 

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