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France

La pop-culture japonaise fait le plein à Japan Expo

Japan Expo, à Paris Nord-Villepinte, en est à sa seizième édition et remporte toujours le même succès. Des milliers de visiteurs se pressent depuis jeudi, et jusqu'à dimanche soir, pour une immersion dans la culture japonaise, des mangas aux cours de cuisine en passant par les jeux vidéo.

Deux fans de manga déguisées lors de la Japan Expo 2016 de Paris.
Deux fans de manga déguisées lors de la Japan Expo 2016 de Paris. AFP/ERIC PIERMONT
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Sur le parking, avant même d'entrer, ça ressemble déjà à un grand carnaval. Tenue de moine d’un bleu criant, un fan de manga explique s’être glissé dans la peau d’Obito Uchiha, l’un des personnages de Naruto. « C’est censé être une tenue de guerre : la tunique bleue, le pantalon noir, les chaussures de ninja », détaille-t-il. Plus loin, une jeune fille portant une perruque rosebonbon et une robe blanche avec des petits nœuds qu’elle a pris soin de choisir « un peu au-dessus des genoux », explique n’être « jamais allée au Japon, mais rêve d’y aller ».

Et les 15 - 25 ans ne sont pas les seuls à jouer au Cosplay et à parcourir les allées du festival. « Ce qui me plaît dans les mangas, c’est que ça a donné l’envie de dessiner à mes enfants. Et ça ne leur a pas ôté l’envie de lire des livres sans images, ce qui est une deuxième bonne chose », explique, dans un sourire, une mère de famille de 58 ans.

Des jeux vidéo en équipe, des t-shirts qui clignotent tout seuls, des allées remplies de bandes dessinées, une immense piste de dance sur fond d'écrans numériques... On trouve de tout au Japan Expo. Et cette année, deux nouveautés : les cours de cuisine japonaise et des leçons d'animation, de dessin ou encore de jeux informatiques en tête-à-tête avec de grands maîtres du genre.

Un tiers du marché des BD en France

Thomas Sirdey, le fondateur et directeur de Japan Expo, souligne que les Français sont les plus gros lecteurs de mangas au monde, après les Japonais. « C’est assez étonnant, mais cela s’explique : la France est un pays de bandes dessinées où il n’y avait pas de BD pour ado, en gros », glisse le directeur du festival.

Désormais, le manga est « omniprésent : il représente entre 30 et 40 % du total. C’est absolument gigantesque », s’enthousiasme-t-il. Et, comme dans les livres, les rêves devancent parfois la réalité : il y a deux ans, Thomas Sirdey a reçu un appel des Américains, ébahis par le succès de son évènement, qui lui ont demandé une réplique adaptée à leur public : la première édition américaine de Japan Expo a eu lieu l'année dernière à San Francisco.

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