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Espagne

Elections en Espagne: Mariano Rajoy annonce une refonte du gouvernement

Le scrutin municipal et régional en Espagne de dimanche dernier, emporté par le Parti populaire au pouvoir mais dont la chute électorale (2,5 millions de voix en moins) lui enlève son pouvoir absolu et l’oblige à des alliances, a profondément bouleversé le paysage politique. Les deux partis dominants, PP et PSOE, sont désormais obligés de composer avec les partis émergents d’ailleurs le chef du gouvernement Mariano Rajoy a annoncé pour juin une refonte de son gouvernement

Le Premier ministre conservateur Mariano Rajoy, qui arrive ici au Parlement pour une séance de questions au gouvernement, a dû annoncer un remaniement de l'exécutif
Le Premier ministre conservateur Mariano Rajoy, qui arrive ici au Parlement pour une séance de questions au gouvernement, a dû annoncer un remaniement de l'exécutif REUTERS/Andrea Comas
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Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

Ces élections bouleversent l’échiquier politique en Espagne. Le Parti populaire bénéficiait d’une majorité absolue dans la plupart des grandes villes et des parlements régionaux mais ce n’est désormais plus le cas. Il ne dispose plus que de majorités simples et va certainement perdre des villes aussi importantes que Madrid, Valence, Séville ou La Corogne, et des régions comme la Castille, Madrid ou les Baléares.

Mariano Rajoy, chef du gouvernement et aussi de son parti, a fait dans un premier temps comme si de rien ne s’était passé, répétant à l’envie avoir gagné les élections. Mais les barons régionaux se rebellent désormais contre lui et certains demandent même sa démission. Cela explique son annonce d’un remaniement prochain de l’exécutif.

L’irruption de Podemos et Ciudadanos

Ces deux nouveaux partis sont désormais les 3e et 4e forces politiques du pays. D’un côté, les Indignés de Podemos, ceux qui proviennent de la contestation populaire depuis 4 ans, qui répètent que les actuels dirigeants doivent s’en aller, qu’il faut voter une nouvelle constitution qui mette en avant les droits sociaux et qui permette de résister aux « griffes du capital ». Le parti Ciudadanos est moins radical, plutôt même libéral progressiste. Mais, les deux mouvements ont pour trait commun de vouloir réduire la distance entre le monde politique et les citoyens, éradiquer la corruption omniprésente et en un mot et régénérer la démocratie.

Les partis citoyens investissent les institutions

Leur irruption dans les institutions s’effectue à Barcelone à et à Madrid où des plateformes citoyennes emmenées par deux femmes hors du commun et hors des sérails politiques, ont fait de bons scores et par le jeu des alliances pourront prendre les rênes de ces villes. A Madrid, la figure de proue est Manuela Carmena, 71 ans, ancienne magistrate qui veut renforcer les services publics et interdire les expulsions immobilières. A Barcelone, Ada Colau, 43 ans, est une militante de logne date du droit au Logement et réclame l'interdiction des voitures officielles et de diviser par 5 le salaire du maire et des élus municipaux. A Saragosse ou en Galice, d’autres collectifs citoyens horizontaux ont fait une entrée fracassante. S’ils parviennent à former des gouvernements certes de coalition mais stables, et s’ils sont à la hauteur des promesses qu’il ont faites, alors les partis historiques ont du souci à se faire. Notamment pour les législatives générales de novembre prochain.

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