Accéder au contenu principal
Espagne

Municipales espagnoles: à Barcelone, la sensation Ada Colau

C'est une première : à Barcelone, les nationalistes catalans de droite ont été devancés par une liste citoyenne d'inspiration « indignée » soutenue par Podemos, dimanche 24 mai, à l'occasion des élections municipales espagnoles. Dans la capitale de la Catalogne, le prochain maire devrait s'appeler Ada Colau. Avec 25,2% des voix, la liste de cette activiste de 41 ans, figure de la lutte contre les expulsions immobilières, obtient 11 sièges contre 10 pour CiU (22,7%).

Ada Colau, le 24 mai 2015 à Barcelone.
Ada Colau, le 24 mai 2015 à Barcelone. REUTERS/Albert Gea
Publicité

C’est une victoire à l’arraché, sur le fil du rasoir, rapporte notre correspondante à Barcelone, Martine Pouchard. Ada Colau devra trouver des alliances pour gérer la ville. Pour l’instant, l’euphorie aidant, elle savoure assurément son succès. « Nous avions une opportunité historique et nous avons su en profiter. C’est la victoire de David contre Goliath », dit-elle.

« Avec nous, les gens communs, ceux qui en général n’ont aucun pouvoir politique, social, médiatique, judiciaire, ont eu une opportunité historique », a déclaré, très émue, Ada Colau qui, à 41 ans, est sur le point de mettre un terme à 30 ans de domination des partis nationalistes et socialistes à Barcelone.

A Barcelone, Ada Colau s’est alliée avec Podemos. Mais elle est surtout une militante populaire, une bonne fée qui a lutté durant les pires années de la crise contre les expulsions de ceux qui ne pouvaient pas payer leurs hypothèques. D'ailleurs sans expérience politique, elle promet pêle-mêle des logements sociaux, une monnaie locale sur le type cubain ou encore la fin de la corruption.

Ada Colau gagne aussi à Barcelone contre les partisans de l’indépendance de la Catalogne. Et cela, pour Jaime, c’est un signe fort qui n'échappe à personne. « Quelque chose de l’ancien système est en panne, endommagé. Les nouveaux partis ne vont pas éliminer les partis traditionnels, mais ils vont les obliger à changer et faire une autre politique. Je n’y crois pas beaucoup mais un peu », confie-t-il.

Quoi qu’il en soit, à l’épreuve du feu, il va falloir trouver des alliances. Cela ne sera pas facile, car dans cette ville, les partis ne partagent pas facilement le pouvoir.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.