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Ukraine

Législatives en Ukraine: changer un système corrompu prendra du temps

Fin de la campagne des législatives anticipées en Ukraine, ce vendredi soir à minuit, heure de Kiev. Pour cette dernière journée, les candidats ont redoublé d’efforts pour tenter de convaincre les électeurs. 30% n’ont pas encore fait leur choix. L’objectif du scrutin est de renouveler un Parlement qui avait été élu sous le président déchu Victor Ianoukovitch. C’était l’une des requêtes des manifestants de Maïdan, qui voulaient du sang neuf. Mais changer un système totalement corrompu risque de prendre du temps.

Des activistes portent des masques de députés proches du président déchu Viktor Ianoukovitch, lors d’une manifestation devant le Parlement. Kiev, le 23 octobre 2014.
Des activistes portent des masques de députés proches du président déchu Viktor Ianoukovitch, lors d’une manifestation devant le Parlement. Kiev, le 23 octobre 2014. REUTERS/Gleb Garanich
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Avec nos envoyés spéciaux à Kiev, Boris Vichith et Anastasia Becchio

Alexandre Boiko sort de son sac une imposante pile de tracts et d’affiches électorales. Après un mois de campagne, il est un peu amer. Le candidat dont il est le bras droit risque d’être évincé par d’autres qui n’hésitent pas à mettre des millions dans la campagne pour offrir des paniers de provisions aux électeurs ou passer à la télévision.

« Je n’arrive vraiment pas à comprendre comme je peux atteindre les 150 000 électeurs de ma circonscription, sans faire la manche auprès des oligarques, déplore le militant. Il faut aussi payer pour passer à la télévision : c’est 20 000 dollars pour un talk-show politique. Or nous, notre campagne a couté au maximum 5 000 dollars. »

Un renouvellement complet du système corrompu, c’était pourtant la principale exigence des manifestants du Maïdan. « Le système n’a absolument pas changé, poursuit Alexandre Boiko. On m’a apporté une vidéo dans laquelle on voit un candidat de notre circonscription demander 6 000 euros à un homme d'affaires pour sa campagne. Or cet entrepreneur est en train de développer son activité, ce qui nécessite d’avoir le soutien des autorités. Le candidat lui dit : " Tu me donnes de l’argent et moi, je ne te mettrai pas de bâtons dans les roues. " »

Alexandre espère malgré tout que les quelques nouveaux visages issus de la société civile qui devraient être élus au Parlement arriveront peu à peu à faire bouger les lignes.

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